Le «Signalgate» n'en finit pas, et pourrait bien devenir un sacré caillou dans la chaussure de Donald Trump. Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, était déjà mis en cause pour avoir partagé, le 15 mars dernier, des informations sur une frappe au Yémen dans un groupe Signal incluant un journaliste invité par erreur.
Selon le New York Times, ce trumpiste pur jus aurait commis une bourde supplémentaire, en partageant les informations concernant cette opération militaire sur un autre groupe Signal, cette fois privé, et sans l'aide de son conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz.
Selon le journal américain, le groupe Signal en question a été créé par Pete Hegseth en personne, et incluait des membres de sa famille. L'ancien présentateur de la chaîne Fox News fait désormais l'objet d'une enquête interne.
Le 15 mars, Pete Hegseth aurait donc également participé à une conversation sur ce groupe Signal dans lequel se trouvait son épouse, son frère, son avocat, «ainsi qu'une dizaine de personnes de son entourage personnel et professionnel».
Le grand quotidien new-yorkais cite «quatre personnes au courant de cette conversation», et précise que le secrétaire à la défense a diffusé à cette occasion les horaires précis des vols des appareils qui devaient aller frapper des cibles rebelles houthis au Yémen, «essentiellement les mêmes plans d'attaque que ceux qu'il avait partagés le même jour sur un autre groupe Signal».
Le journal précise que l'épouse du ministre, journaliste et également ancienne salariée de Fox News, n'est pas employée par le Pentagone. Le frère et l'avocat de Pete Hegseth y occupent en revanche des postes. Le New York Times écrit:
Selon le quotidien américain, des fonctionnaires du Pentagone avaient averti le ministre quelques jours plus tôt qu'il ne devait pas discuter d'informations concernant des frappes au Yémen sur Signal. Si la messagerie est cryptée, elle est considérée comme moins sûre que les canaux officiels utilisés habituellement pour les données sensibles.
Un haut responsable du Pentagone, cité par le NYT, a toutefois assuré qu'il n'y avait pas eu de brèche dans la sécurité nationale.
Lors du premier Signalgate, Donald Trump avait défendu ses ministres impliqués dans la conversation avec le journaliste Jeffrey Goldberg, du magazine The Atlantic.
C'est Mike Waltz, son conseiller à la sécurité nationale, qui en avait endossé la «responsabilité», en expliquant avoir créé le groupe sur Signal. (ats/afp/joe)