Une fusillade fait deux morts dans une université américaine
Sur les neuf étudiants blessés, huit l'ont été grièvement, mais sont dans un état stable, a déclaré le maire de Providence, capitale du petit Etat de Rhode Island (nord-est).
Une référence aux drames réguliers provoqués par les armes à feu à travers les Etats-Unis.
Selon Frank Doyle, un responsable de l’établissement Brown, les tirs ont eu lieu dans le bâtiment d’ingénierie et de physique, où se déroulaient des examens. A 22h00 samedi soir (04h00 dimanche en Suisse), l’ordre de rester confiné à l’intérieur des bâtiments restait en vigueur pour la zone autour de l’université.
La police a rendu publique une vidéo, sur laquelle l'auteur présumé des faits sort du bâtiment, vêtu d'habits sombres. Des témoins ont rapporté qu'il portait également «un masque de camouflage gris», a précisé le chef adjoint de la police de Providence, appelant des témoins à apporter toute information utile à l'enquête. Aucune arme n'a été retrouvée pour l'instant.
La police a arrêté dimanche une personne dans le cadre de l’enquête sur la fusillade, a ensuite annoncé le maire de Providence.
Présent à ses côtés, le colonel de la police Oscar Perez a précisé que l'arrestation était survenue dimanche matin et que les enquêteurs n'étaient pour le moment pas à la recherche d'un autre suspect.
Donald Trump a déclaré sur son réseau social Truth Social avoir été informé de la situation et que la police fédérale, le FBI, était sur place.
A son retour à la Maison-Blanche après avoir assisté à un match de football américain universitaire, il a réagi: «Quelle chose terrible. Tout ce que nous pouvons faire pour le moment, c'est prier pour les victimes», a-t-il ajouté.
Fléau récurrent
Avec plus d'armes à feu en circulation que d'habitants, les Etats-Unis affichent le taux de mortalité par ce moyen le plus élevé de tous les pays développés.
Les tueries sont un fléau récurrent que les gouvernements successifs n'ont jusqu'à présent pas réussi à endiguer, de nombreux Américains restant très attachés au port d'arme, garanti par la constitution.
Le sénateur démocrate Chris Murphy a dénoncé dimanche sur CNN les mesures prises par l'administration Trump qui selon lui rendent plus probable la violence par armes à feu.
«Il redonne sciemment le droit de porter une arme à des gens dangereux», a lancé l'élu du Connecticut qui estime que le président républicain est «à la botte» du lobby de l'industrie des armes à feu et que des mesures efficaces pour lutter contre cette violence sont donc peu probables.
En 2024, plus de 16 000 personnes, sans compter les suicides, ont été tuées par arme à feu, selon l'ONG Gun Violence Archive.
L'histoire américaine récente est jalonnée de tueries, sans qu'aucun lieu de la vie quotidienne ne semble à l'abri, de l'entreprise à l'église, du supermarché à la discothèque, de la voie publique aux transports en commun (ats/afp).
