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Etats-Unis: le Congrès certifie la victoire de Donald Trump

epa11810258 US Vice President Kamala Harris addresses the media regarding the certification of President-elect Trump's election victory at the US Capitol in Washington, DC, 06 January 2025. The c ...
Ironie des choses, c'est Kamala Harris qui a validé la victoire présidentielle de Donald Trump.Keystone

Le Congrès certifie la victoire de Donald Trump à la présidentielle

C'est fait: le Congrès américain a certifié lundi la victoire de Donald Trump à la présidentielle. Le processus a eu lieu sous haute surveillance sécuritaire, après les débordements mortels de 2021. Aucun incident n'a toutefois été signalé.
06.01.2025, 21:16
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Donald Trump sera le prochain président des Etats-Unis. Le Congrès a consacré officiellement le retour triomphant du milliardaire républicain à la Maison Blanche avant son investiture le 20 janvier.

Ironie protocolaire, c'est Kamala Harris, sa rivale vaincue, qui a officié lundi, en sa capacité de vice-présidente, quatre ans jour pour jour après l'assaut du Capitole par des centaines de partisans du républicain.

«Donald J. Trump, de l'Etat de Floride a reçu 312 voix» des grands électeurs qui constituent le cortège électoral américain, a proclamé la vice-présidente à la conclusion de cette cérémonie protocolaire. «Kamala D. Harris de l'Etat de Californie, a reçu 226 voix», a-t-elle ajouté.

Face à J.D. Vance

Face à elle dans l'hémicycle, son successeur républicain J.D. Vance était assis au premier rang. La certification par le Congrès représente traditionnellement une formalité avant l'investiture officielle du nouveau président, le 20 janvier.

epa11810225 US Vice President-elect JD Vance waves following the electoral vote certification in President-elect Trump's election victory, which took place on the House floor of the US Capitol in ...
Le nouveau vice-président a salué le Congrès.Keystone

Le président élu s'est félicité d'un «grand moment dans l'Histoire» lundi matin sur sa plateforme Truth Social, postant quelques minutes plus tard une photo de la foule de ses partisans rassemblés à Washington le 6 janvier 2021.

Malgré la tempête hivernale qui a frappé Washington dans la nuit et recouvert la capitale d'un manteau neigeux, le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, avait garanti dimanche que la certification aurait lieu, «que nous soyons au milieu d'un blizzard au non».

Le souvenir de janvier 2021

En 2021, Donald Trump, qui répétait alors à l'envi sans preuves que l'élection lui avait été «volée», avait exhorté son vice-président Mike Pence à refuser de certifier la victoire de Joe Biden. Dans un discours devant la Maison Blanche le matin du 6 janvier, il avait appelé ses partisans à «se battre comme des diables», avant que des milliers d'entre eux ne marchent vers le Capitole.

Le temple de la démocratie américaine avait connu un déferlement de violence: des assaillants frappant des policiers débordés avec des barres de fer, brisant des vitres avant de s'introduire dans le bâtiment, criant «Pendez Mike Pence». Le Congrès avait finalement certifié le lendemain matin la victoire de Joe Biden.

Quatre personnes dans la foule étaient mortes ce jour-là, dont une tuée par balle par un policier alors qu'elle tentait de pénétrer de force dans l'hémicycle de la Chambre des représentants. Quatre policiers se sont en outre suicidés dans les jours et semaines après l'attaque.

Important dispositif policier

Cette fois-ci, la colline du Capitole a pris des airs de forteresse inexpugnable, avec un important dispositif policier et de hautes barrières dressées autour de l'enceinte, même si aucun débordement n'a eu lieu.

Si les événements du 6 janvier avaient choqué les Etats-Unis et le monde à l'époque, les traces dans l'esprit des Américains s'évanouissent aujourd'hui petit à petit. Une majorité d'électeurs n'en ont pas tenu rigueur à Donald Trump en novembre.

Joe Biden a toutefois appelé dimanche à ne pas «oublier» ou «réécrire» ce qui a constitué une «véritable menace pour la démocratie». Côté républicain, beaucoup préfèrent aujourd'hui ne pas en parler. «Je ne regarde pas dans le rétroviseur», a déclaré dimanche à CBS News le chef de la majorité républicaine au Sénat, John Thune.

«C'était il y a quatre ans. Je pense que les Américains vivent dans le présent»
John Thune

Des grâces pour les assaillants?

Début décembre, Donald Trump avait promis d'examiner dès le «premier jour» de son retour à la Maison Blanche des grâces potentielles envers ses partisans qui avaient pris d'assaut le Capitole, dont plus d'un millier ont été condamnés par la justice.

Une décision qui passerait mal côté démocrate, mais également du côté de certains policiers présents et blessés ce jour-là, comme l'ex-agent des forces de l'ordre Aquilino Gonell, qui a fustigé dans une tribune au New York Times la promesse du républicain:

«Je me demande parfois pourquoi j'ai risqué ma vie pour défendre des élus d'une foule motivée par Donald Trump, tout cela pour le voir revenir au pouvoir plus fort que jamais»
Aquilino Gonell

(sda/ats/afp)

Trump n'a que «Elon» à la bouche
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