Nous y voilà. Enfin. Après des mois d'effusion de sang médiatique, de rumeurs persistantes et de tergiversations passionnées, Harry a finalement répondu par la présente au couronnement de son père en mai prochain.
Quelques soupirs de soulagement ont dû résonner dans les couloirs feutrés de Buckingham Palace, ce mardi, au moment de la publication simultanée des communiqués officiels, à 15 heures tapantes (sur les cadrans britanniques). Un degré de précision militaire qui filerait des complexes au plus formaliste des gardes royaux, afin de ménager les susceptibilités de part et d’autre de l’Atlantique. C’est dire la sensibilité de l’information.
Cerise sur le pudding: la turbulente Meghan Markle renonce à s'envoler aux côtés de son époux pour le Royaume-Uni, au plus grand «soulagement» de quelques proches et membres de la royauté. Selon des initiés au Daily mail, la présence de la duchesse n'aurait fait que rajouter de l'huile sur le bûcher familial, à supposer que les liens entre Harry et le reste des Windsor ne soient pas déjà réduits en cendres.
La confirmation survient au terme de plusieurs semaines de réflexion et d'âpres négociations par mails interposés, entre Londres et la Californie. Un véritable jeu de «ping-pong transatlantique», résument des sources proches du dossier. Avec, à la clé, presque dix jours de retard sur le délai de réponse imposé.
Parmi les exigences de Monseigneur le duc de Sussex? Des excuses publiques pour les souffrances subies, des garanties sur sa sécurité et l'accueil de sa famille sur sol britannique, un siège bien placé dans l'abbaye de Westminster, mais aussi l'autorisation d'apparaître sur le balcon avec tout le gratin royal.
Autant dire qu'Harry a dû revoir ses desiderata à la baisse. Non seulement il ne goûtera pas aux acclamations de la foule depuis le perchoir (seuls les membres de la famille royale actifs y auront accès, conformément à la volonté de Charles de réduire le noyau familial), mais il peut aussi se brosser pour obtenir les regrets tant espérés.
Toutefois, selon une source au Daily mail, son désir d'assister au sacre serait «authentique».
Quant au fait que Meghan passe son tour, c'est loin d'être une surprise. Son refus traduit peut-être que «les "conditions" de Harry n'ont pas été remplies», note l'auteur de la newsletter Mail+palace confidential Richard Eden.
En tout cas, tous les signes auguraient de son absence à cette cérémonie historique. Se faire conspuer par la foule devant l'abbaye de Westminster figurait en bonne place sur la liste des inquiétudes des Sussex.
Enfin, Meghan avait une excuse toute trouvée: la date choisie pour la cérémonie, le 6 mai - qui, on ne rappellera jamais assez, est aussi le quatrième anniversaire de son fils.
Selon un initié à OK!, l'absence d'invitation pour Archie et Lilibet à la cérémonie constitue l'un des principaux points d'achoppement de la décision finale. Meghan aurait été «contrariée» par le fait que sa progéniture ne reçoive pas un courriel d'invitation.
Toutefois, si on se penche sur les annales royales, il n'est pas anormal que de si jeunes enfants ne soient pas les bienvenus. En 1953, Charles fait figure d'exception en devenant le premier enfant de l'Histoire à assister au sacre de ses parents, à l'âge de 4 ans. Sa sœur de deux ans sa cadette, la princesse Anne, est jugée trop petite.
Aussi courroucée soit-elle, et bien qu'elle considère sa propre présence comme déplacée et peu «authentique», Meghan soutiendrait pleinement la décision de son prince de mari de faire le voyage.
Conscients que leur proximité avec la monarchie est leur principale compétence commercialisable, les Sussex ne savent que trop bien que leur présence est requise. Il en va de leur royal credibility. Pour rappel, les deux exilés ont récemment marqué le désir d'utiliser les titres royaux pour leur marmaille.
Il aurait semblé un peu hypocrite de la part du cinquième royal dans l'ordre de succession au trône de snober l'événement de la Cour le plus important depuis 70 ans. Et puis, quelques réflexions «crues et inflexibles» sur le sacre pourraient bien paraître un jour ou l'autre dans les pages d'un nouveau livre croustillant.
Pas sûr, malgré tout, que Harry retourne dans son pays natal en sautillant gaiement. Le couronnement de son père marquera la toute première confrontation avec sa famille depuis la publication de ses mémoires.
Bien qu'un initié affirme que Charles, 74 ans, est «ravi» que son fils cadet soit présent et «triste» de l'absence de sa bru, il est peu probable que le reste du clan l'accueille à bras ouverts. En particulier Camilla, «L'Autre femme», et William, le frangin qui lui avait fracassé le dos dans une gamelle pour chiens.
Compte tenu des tensions familiales, l'arrivée du prince à l'abbaye de Westminster sera méticuleusement préparée, à la minute et au mètre près. Les organisateurs ont veillé à ce que les deux frères soient séparés par plusieurs rangées - si loin l'un de l'autre que les caméras ne devraient même pas pouvoir les photographier en même temps, note le Daily express.
L'implication du duc de Sussex dans les festivités devrait être relativement marginale. Selon des proches, Harry ne se rendra même pas à Buckingham Palace, une fois la cérémonie terminée. L'Américain d'adoption compte surtout sauter dans le premier avion pour la Californie, afin de rejoindre sa famille.
Sa venue en solo laisse penser que nous ne reverrons pas Meghan assister à un événement officiel à nouveau. «A part, peut-être, les funérailles du roi», glisse le chroniqueur royal Rob Jobson. Espérons alors que Meghan ne foulera pas le royaume de sitôt.