Il n'avait pas de «grief particulier» envers la victime et «indique avoir agi ainsi parce qu'il ne supportait plus le comportement des surveillantes en général, qui auraient eu, selon lui, une attitude différente selon les élèves», a déclaré le procureur de la République lors d'une conférence de presse.
L'adolescent ne présente «aucun signe évoquant un possible trouble mental», mais il apparaît «en perte de repères quant à la valeur de la vie humaine, à laquelle il ne semble pas attacher d'importance», a poursuivi le procureur. En garde à vue, il «n'exprime pas de regret, ni aucune compassion pour les victimes».
Le collégien, sans pouvoir expliquer «précisément» ses «sentiments d'injustice subie et de colère», a confié avoir formé samedi «le projet de tuer une surveillante et, selon ses propres termes, 'n'importe laquelle'» après un incident la veille. Une autre surveillante que celle tuée mardi l'aurait «sermonné vendredi (...) alors qu'il embrassait sa petite amie au sein du collège», rapporte le procureur.
Mardi matin, après le petit-déjeuner, il dit avoir «pris le plus gros couteau qui se trouvait à son domicile pour, selon ses propres termes, 'faire le plus de dégâts'», a détaillé Denis Devallois. Il a utilisé «un couteau de cuisine de 34 cm avec une lame d'une longueur de 20 cm».
La victime était chargée de «vérifier les carnets de correspondance des élèves» à l'entrée de l'établissement, poursuit le magistrat. Il n'y a «pas de corrélation» entre ce projet «et la présence des gendarmes et ce contrôle inopiné à l'entrée du collège ce jour-là», a estimé le procureur:
Le procureur décrit encore le collégien comme un jeune «sociable et plutôt comme un bon élève», «issu d'une famille unie et insérée professionnellement», dont aucun membre ne présente d'antécédent judiciaire. «Il utilise peu les réseaux sociaux.»
«Il est adepte de jeux vidéo violents, sans pour autant être 'addict' à ces jeux, selon ses propres termes et selon les déclarations de ses parents», a-t-il poursuivi. (mr/ats)