Dieu vivant du judo, dieu vivant tout court, Teddy Riner a répondu sérieusement à une boutade, à moins que ce ne soit l’inverse: par une boutade à une question sérieuse. Au fond, peu importe. Teddy, sa parole est d’or. Comme le reste.
Invité lundi matin de la chaîne BFMTV, le quintuple médaillé d’or olympique, titillé sur ses ambitions politiques, a vu grand, haut et fort. Suspense…
Le plateau de BFMTV, en chœur:
Réponse:
Suivi de: «Moi, quand je fais des choses, c’est pour gagner», ponctué d’un sourire ravageur. C’est où qu’on vote pour Teddy Riner? Ah bon, c’est pas maintenant?
Quel homme ou quelle femme politique ne rêverait pas d’avoir dans son équipe une telle «locomotive» – c’est lui-même qui se voit ainsi.
La venue de Teddy Riner sur la chaîne info précédait sa participation, le même jour, au château de Versailles, à la 8e édition de «Choose France», un sommet présidé par le chef de l’Etat, destiné à promouvoir la France auprès de deux cents grands patrons du monde entier, écrit Le Figaro. Le rôle de Teddy le magnifique: porter chance à Emmanuel Macron dans sa quête de deals juteux, comme les aime Donald Trump.
Le président – Macron, pas Riner, pas encore – a l’ambition d’atteindre «plus d’une cinquantaine d’annonces» pour un total de plus de 20 milliards d’euros d’investissement en France.
Teddy Riner n’est pas qu’un collectionneur de médailles, c'est aussi un investisseur. Sur BFMTV, il a déclaré:
Teddy Riner ne refuse pas l’obstacle politique. En 2024, le Guadeloupéen s’était montré solidaire des Martiniquais confrontés à la «vie chère». «J'aimerais comprendre pourquoi c'est plus cher pour nous, avait-il dit. J'aimerais comprendre pourquoi on nous traite autrement. On est Français ou on n'est pas Français?» Personne en France, en tout cas, ne lui conteste sa qualité de Français. Un jour le premier d'entre eux? (amn)