Des négociations au Caire entre une délégation israélienne et les médiateurs – Egypte, Qatar, Etats-Unis – n'ont encore abouti sur une aucune annonce. Et rien ne filtre sur ces échanges.
L'accord de trêve est entré en vigueur le 19 janvier. Arraché par les médiateurs après des mois de négociations ardues, il comprend initialement trois phases et prévoit notamment le retour de tous les otages israéliens enlevés par le Hamas en échange de centaines de détenus palestiniens.
Les discussions s'annoncent ardues.
Le Hamas campe sur son refus de discuter d'autre chose que d'une mise en oeuvre de la deuxième phase de l'accord censée garantir la fin définitive de la guerre et le retrait israélien de Gaza, ainsi que la libération des otages encore retenus (une soixantaine dont plus de la moitié seraient morts).
«La deuxième phase de l'accord est censée commencer demain, dimanche», a déclaré samedi un haut responsable du Hamas sous le couvert de l'anonymat. Il accuse Israël de continuer «à jouer la montre et à violer l'accord».
Israël souhaite lui faire libérer davantage d'otages dans le cadre d'une prolongation de la première phase, plutôt que passer à la deuxième phase.
Et le gouvernement de Benjamin Netanyahu ne cesse de répéter qu'il se réserve le droit de reprendre les combats à tout moment pour anéantir le Hamas si celui-ci ne renonce pas à déposer les armes.
Néanmoins, et même si aucune délégation du Hamas ne se trouve au Caire avec un mandat de négociation, des discussions ont lieu pour tenter de sortir de l'ornière, a indiqué une source palestinienne proche des pourparlers, sans fournir plus de détails, les médiateurs ayant imposé selon elle un black-out.
De plus, Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé. Ce dernier, qui a pris le pouvoir dans le territoire en 2007, insiste pour y rester.
Durant la première phase de l'accord, une aide humanitaire accrue a été acheminée à Gaza, mais le Hamas a accusé Israël d'empêcher l'entrée d'aides incluant des caravanes et des équipements lourds.
Les tractations autour de la trêve coïncident avec le début samedi du ramadan, le mois de jeûne musulman. (ats/vz)