De passage à Lima avec les dirigeants du Japon et de la Corée du Sud, Joe Biden a déclaré qu'il s'agissait probablement de sa dernière réunion avec le groupe trilatéral qu'il met en avant comme étant un contrepoids à la montée en puissance de la Chine.
Lors de cette rencontre avec le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba et le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, Joe Biden en a également profité pour mettre en garde contre la «coopération dangereuse et déstabilisatrice de la Corée du Nord avec la Russie».
Les discussions à Lima ont lieu dans un contexte d'inquiétude croissante concernant la coopération militaire de Pyongyang avec la Russie, notamment en Ukraine, et les essais de missiles de ce pays doté de l'arme nucléaire.
Joe Biden, le Premier ministre japonais et le président sud-coréen doivent annoncer la création d'un secrétariat pour officialiser l'alliance lancée l'année dernière, selon la Maison-Blanche. Une alliance que le président Biden promeut depuis qu'il a accueilli Yoon Suk Yeol et le Premier ministre japonais de l'époque, Fumio Kishida, à Camp David en 2023.
«Nous nous efforcerons de nous assurer que nous avons institutionnalisé l'alliance trilatérale afin qu'elle devienne un élément durable de la politique américaine», a déclaré le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan aux journalistes qui accompagnaient Biden jeudi au Pérou.
Le voyage de Joe Biden au sommet de l'Apec se déroule dans l'ombre de la victoire du républicain Donald Trump sur la démocrate Kamala Harris lors de l'élection présidentielle du 5 novembre.
Le programme de «l'Amérique d'abord» de Trump menace de perturber les alliances américaines, comme ce fut le cas lors de son premier mandat. La Corée du Nord pourrait également chercher à profiter de la passation de pouvoir aux Etats-Unis en janvier, a prévenu Jake Sullivan.
«C'est donc quelque chose que nous observons très attentivement et que nous observerons tous les jours d'ici au 20 janvier» date de la prise de fonction de Donald Trump, a-t-il dit. (mbr/ats)