🌑 On le sait, les ascenseurs peuvent devenir l'épicentre d'un coup de foudre. Tout y est. La promiscuité, la sensation d'apesanteur, ce malaise tolérable et cette impression de viser le ciel en pressant bêtement sur le bouton. Cela dit, au beau milieu des frimas du mois de décembre 2019, dans l'un des majestueux ascenseurs du New York Times, Joe Biden ne s'attendait sûrement pas à ce que ça aille si vite.
Ouch! Le verbe qui fait peur, qui fait fuir, qui peut même faire mourir les papillons dans un ventre. Pourtant, Jacquelyn Asbie, 31 ans, n'a pas hésité une seconde et sa voix n'a pas tremblé. Cette agente de sécurité, chargée de hisser les visiteurs aux différents niveaux du prestigieux journal, n'allait quand même pas laissé passer sa chance. «Tu es mon préféré», qu'elle a encore eu le courage de balancer à JB le BG.
Touché par cette subite effusion d'amour, l'ex-vice-président et futur président des Etats-Unis en a profité pour se consoler. Quelques minutes plus tôt, il se faisait jeter comme une vieille chaussettes par les huiles du NYT, lui préférant deux autres candidats démocrates, Amy Klobuchar et Elizabeth Warren.
Leur rencontre fut filmée (pratique!). A l'époque, campagne oblige, une équipe de tournage de l'émission The Weekly ne lâchait pas Biden d'une semelle. Et, sur le moment, les tourtereaux n'ont eu que quelques secondes pour immortaliser la scène. Jacquelyn dégainera son smartphone en deux-deux et les sourires feront le reste.
La romance (et le buzz) pouvaient commencer.
Mais le démocrate n'allait pas en rester là. Flairant le bon filon, il fera très vite de Jacquelyn Asbie sa mascotte préférée. Pensez-donc. Une travailleuse et électrice américaine aussi spontanément éperdue d'un candidat, ça mérite un coup de projecteur. Le soir-même, devant son ascenseur et l'Amérique tout entière, l'employée du New York Times fera une longue déclaration d'amour à Joe Biden.
En d'autres termes: pleeaaaase, votez pour mon chouchou! Son équipe de campagne fera de cette «travailleuse rencontrée dans un endroit inattendu» la première électrice de Biden, à la très importante Convention démocrate.
Trois ans après avoir passablement aidé Joe Biden a déménager dans le Bureau ovale, que devient Jacquelyn Asbie, qui jurait que le président se «souciait réellement» de son sort, que sa vie «signifiait quelque chose pour lui». C'est la question que s'est posée Politico et la réponse n'est pas folichonne.
Victime d'un grave accident de voiture, elle a été virée l'année dernière par le New York Times, «pour avoir prétendument falsifié des notes de frais», nous dit Politico. Il y a un peu plus d'un mois, Jacquelyn s'est brouillée avec ses parents, au point qu'ils lui couperont les vivres. Last but not least, sa maman vient d'obtenir une mesure d'éloignement de la justice, car Jacquelyn refusait de quitter le nid. Dans l'impossibilité de subvenir à ses besoins, l'ex-crush de Biden s'est lancée récemment dans une campagne, non pas présidentielle, mais de la dernière chance, sur GoFundMe.
Mercredi à 17h, elle avait récolté 3814 dollars sur les 5 000 qu'elle espère engranger. Surfant logiquement sur sa petite fenêtre de célébrité (qui s'était pourtant refermée abruptement dès l'élection du beau gosse) Jacquelyn évoque son amoureux de l'époque. Si elle votera toujours pour Joe Biden en novembre 2024, elle accuse «l'inflation» qui galope et décrit le mandat de son chouchou comme une «accumulation de très haut et de très bas». Aujourd'hui, Jacquelyn est surtout «fatiguée de devoir se battre» pour garder la tête hors de l'eau.
De son côté, Biden est un peu emprunté. Dans une énième vidéo de campagne en 2020, il lui avait promis de l'accueillir à la Maison-Blanche. Contacté par les journaliste de Politico, ses portes-paroles ont juré qu'ils sont «en contact avec Jacquelyn au sujet de sa venue officielle à Washington.»
Vous le sentez venir? Joe Biden étant de nouveau en campagne, Jacquelyn Asbie risque de devoir rejouer son rôle de l'électrice parfaite, mais cette fois... en recherche d'emploi. Du pain béni pour un candidat qui drague férocement les travailleurs.
Mais une chose parait certaine: Biden, après avoir allègrement pioché dans l'existence de cette ex-agente de sécurité, a tout intérêt à ce que ses déboires et leur idylle se terminent comme dans les contes de fées. L'émotion, c'est comme un pétard du 1er Août: quand on la manipule n'importe comment, ça nous pète à la tronche.
Alors qu'il jurait, sur scène quelque part dans l'Iowa, «avoir protégé Israël comme personne d'autre avant ou après lui» (c'est faux), Donald Trump a eu soudain une pensée pour la boucherie du Hamas. Mais une version plutôt... végétarienne de ce Hamas, au point de trébucher dans ses propres voyelles.
Apparently, Israel was attacked by hummus. pic.twitter.com/3RunYjiP5X
— Ron Filipkowski (@RonFilipkowski) October 11, 2023
«Malheureusement, il est devenu clair pour moi et mon équipe que le moment est venu de suspendre notre campagne». Cette démission publique provient d'un candidat républicain à la présidentielle que personne n'a réellement vu ou entendu.
Le pauvre Will Hurd, que Google Traduction s'amuse toujours à transformer en «Va Faire Mal» une fois en Français, soutiendra la campagne de Nikki Haley.
Un détail qui a son importance: c'est le premier républicain à comprendre et surtout à dire ouvertement que «le parti républicain doit s'unir autour d'une seule personne pour pouvoir vaincre à la fois Donald Trump et le président Biden». Si les autres font pareil, Trump pourra commencer à trembler.
Alors qu'il embarrassait tout le parti démocrate avec sa candidature à la présidence des Etats-Unis, l'antivax et complotiste Robert Francis Kennedy Jr. a décidé de quitter le nid pour s'envoler... tout seul. Mais le fait que bébé RFK vise la Maison-Blanche en indépendant ne rassure pas pour autant sa famille qui, dans la foulée, s'est empressée de «dénoncer sa candidature, qui est un danger pour le pays».
Bobby might share the same name as our father, but he does not share the same values, vision or judgment. Today's announcement is deeply saddening for us. We denounce his candidacy and believe it to be perilous for our country. @roryekennedy @joekennedy @KKT_Kennedy pic.twitter.com/WJfGwSxN1z
— Kerry Kennedy (@KerryKennedyRFK) October 9, 2023
Et notamment sa petite soeur, Kerry Kennedy, qui a déclaré officiellement que «Bobby partage peut-être le même nom que papa, mais il ne partage pas les mêmes valeurs». La famille Kennedy et la famille démocrate médisent probablement sur le même groupe WhatsApp... auquel Robert n'aura jamais accès.