«C'est dur, c'est très dur»: Nicolas Sarkozy raconte sa détention
La cour d'appel de Paris a commencé lundi matin l'examen de la demande de mise en liberté de Nicolas Sarkozy. L'ex-président français, est incarcéré depuis 20 jours à Paris après sa condamnation dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle.
Sarkozy n'a pas été extrait de la prison de la Santé pour cette audience, qui a débuté à 9h30. Il comparaît en visioconférence, offrant par écran interposé la première image de l'histoire d'un ancien président de la République en prison, en veste bleu foncé, pull et chemise.
«C'est dur, c'est très dur, ça l'est certainement pour tout détenu, je dirais même que c'est éreintant», a dit l'ancien président, ajoutant vouloir rendre hommage au personnel pénitentiaire qui avait «rendu ce cauchemar (...) supportable».
Pourquoi cette demande de libération?
«C'est la détention qui constitue une menace pour Nicolas Sarkozy, pas le contraire», a souligné lundi un de ses avocats. «C'est ce qui lui vaut d'être placé à l'isolement» en prison et de bénéficier de la protection de deux agents en détention, a souligné Me Christophe Ingrain, énumérant les différents critères sur lesquels la cour d'appel de Paris doit se pencher pour décider de son maintien ou pas en détention.
Le parquet général a requis lundi la mise en liberté sous contrôle judiciaire. «Les risques de concertation frauduleuse, de pression sur les témoins fondent des réquisitions sous fins de placement sous contrôle judiciaire», a déclaré l'avocat général Damien Brunet, en demandant que «soit fait droit à la demande de Nicolas Sarkozy» d'être mis en liberté.
En cas de feu vert de la justice, Nicolas Sarkozy, 70 ans, pourrait être libéré dans la foulée. Son épouse, Carla Bruni, et deux de ses fils, Pierre et Jean, ont pris place sur les bancs du public. La décision sera rendue à 13h30. (jah/ats)
