Ce jeudi, à Bruxelles, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que 10 000 soldats nord-coréens se préparaient à combattre en Ukraine aux côtés des forces russes. Selon lui, Poutine «tente d'impliquer» d'autres parties «dans cette guerre» en raison des «lourdes pertes» subies par l'armée russe et parce qu'il a «peur d'une mobilisation» qui serait très impopulaire.
Mais tout ne se passerait pas comme prévu. Peu après leur arrivée sur le front russe, une vingtaine de soldats nord-coréens auraient déjà déserté. C'est ce qu'écrit le magazine américain Newsweek, se référant à la radio publique ukrainienne Suspilne.
Les soldats étaient stationnés dans les oblasts russes de Koursk et de Briansk, à environ six kilomètres de la frontière avec l'Ukraine, lorsqu'ils ont déserté, peut-on lire dans l'article paru jeudi.
Un responsable des services de renseignement ukrainiens, cité par Suspilne, a déclaré que les militaires russes recherchaient les Nord-Coréens, et que les commandants tenteraient de dissimuler la désertion à leurs supérieurs.
Le portail d'information ukrainien LIGA avait écrit mardi que la Russie déployait les soldats nord-coréens dans le sud-ouest du pays. C'est-à-dire là où les troupes russes luttent jusqu'à présent sans succès contre l'incursion des troupes ukrainiennes.
Selon la source citée par LIGA, les soldats nord-coréens devaient former un «bataillon spécial Bouriates», qui porte le nom de l'ethnie mongole originaire de la région. Les informations fournies par l'agent de renseignement ukrainien n'ont pas encore été confirmées par des sources indépendantes.
Vladimir Poutine s'était rendu en juin en Corée du Nord pour la première fois depuis 24 ans et avait signé un pacte avec le dictateur Kim Jong un. Celui-ci inclurait un soutien militaire mutuel en cas de guerre.
(dsc)
Traduit et adapté de l'allemand par Léa Krejci