L'UER serre la vis. Histoire de ne pas subir à nouveau les actions de protestation anti-israéliennes qui ont émaillé la 68e édition de l'ESC en mai dernier, et qui n'avaient pas manqué de susciter des tensions parmi les participants, les artistes représentant leurs pays devront signer et respecter un code de conduite.
Ce dernier doit non seulement garantir le respect et la solidarité, selon l'UER, mais il impose également le respect des lois locales et interdit l'instrumentalisation du concours. Par ailleurs, il constitue une condition de participation au Concours Eurovision 2025, qui se tiendra du 13 au 17 mai prochain à Bâle.
Ces règles engagent les artistes à l'image de la prestation de serment des athlètes aux Jeux olympiques, explique Bakel Walden, président du groupe de référence de l'ESC, le conseil d'administration du concours, à l'agence de presse allemande dpa. Les comportements négatifs ne seront pas tolérés. En cas de violations, des avertissements ou des limitations d'accès seront prononcés, sans créer «une police de l'ESC» surveillant tout et tout le monde.
Selon lui, la neutralité doit être de mise à l'ESC comme aux Jeux olympiques. Si des participants font étalage de leurs convictions, «les uns dans une direction, les autres dans l'autre, le Concours Eurovision ne fonctionnera tout simplement plus dans trois à cinq ans».
En mai dernier, la chanteuse israélienne avait essuyé les foudres d'une partie des autres participants. Selon Bakel Walden, ancien cadre à la SSR, les organisateurs du 68e ESC ont commis une erreur en laissant cours à trop de politisation. «Il y a eu beaucoup de déclarations ou de symboles et de signes sur scène. Cela a attisé, en partie, la situation.»
L'UER introduit aussi un protocole du devoir de diligence, que les délégations nationales devront respecter, notamment en lien avec la présence des artistes sur les réseaux sociaux.
Il s'agit de régler ces cas en amont afin de répondre au mieux en cas de question. Le protocole de devoir de diligence vise à garantir la sécurité, le bien-être et la réussite de tous les artistes participants, note l'UER. Il souligne la responsabilité partagée de l'UER, du radiodiffuseur hôte et des radiodiffuseurs participants dans la protection des artistes contre toute détresse physique ou émotionnelle inutile.
Le protocole fournit des lignes directrices aux chefs de délégation pour soutenir efficacement les artistes, minimiser les risques et promouvoir une expérience positive tout au long de leur participation. (mbr/ats)