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L'UDC voterait-elle pour Trump? On a demandé à son patron

SVP-Bundesrat Albert Rösti und SVP-Präsident Marcel Dettling geben zu, dass sie hoffen, dass Donald Trump 2024 die Wahl zum US-Präsidenten gewinnt.
L'UDC flirte-t-elle avec Donald Trump? Il semblerait que oui.Image: keystone

Voici ce que le patron de l'UDC trouve séduisant chez Trump

Lundi, le conseiller fédéral Albert Rösti a laissé échapper qu'il souhaitait que Donald Trump devienne président des Etats-Unis. Le président de l'UDC, Marcel Dettling, a aussi un avis sur la question, mais se montre prudent.
31.10.2024, 11:5031.10.2024, 13:13
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D'ordinaire, les membres du Conseil fédéral se gardent bien de faire des remarques sur les élections à l'étranger. Ce n'est pas le cas du conseiller fédéral Albert Rösti. Et ce, d'autant plus en ce qui concerne les élections présidentielles aux Etats-Unis, qui se joueront la semaine prochaine.

Lundi, lors d'une visite dans un gymnase de Bâle, où il souhaitait promouvoir son projet d'élargissement des autoroutes, en votation le 24 novembre, il a été amené à répondre à une question d'une étudiante en déclarant:

«Personnellement, je penche plutôt pour Trump»
Albert Röstitages-anzeiger

L'information vient du Tages-Anzeiger qui a obtenu une vidéo de l'échange. Le service d'information du département de Rösti ont confirmé que l'enregistrement était authentique et n'avait pas été sorti de son contexte. Dans la vidéo, le ministre justifie sa position sur Trump comme suit:

«Il a été le seul président à ne pas avoir mené les Etats-Unis à la guerre pendant quatre ans»

Et Donald Trump aurait promis qu'il apporterait la paix. «D'une certaine manière, je lui fais confiance pour cela. Parce que je trouve que la guerre en Ukraine ne peut plus continuer comme ça», poursuit Rösti dans la vidéo.

Notons que bien que Trump n'ait effectivement pas déclenché de guerre durant son mandat, le ministre suisse oublie que Joe Biden non plus. Le ministre suisse, par contre, n'approuve pas du tout les propos de Trump sur les Haïtiens mangeurs de chats.

Le président de l'UDC Marcel Dettling est prudent

Interrogés par la rédaction de watson, le conseiller fédéral Albert Rösti et son département n'ont pas souhaité s'exprimer sur cette déclaration. Tout a été dit à ce sujet. En revanche, watson a joint Marcel Dettling, président de l'UDC suisse et conseiller national schwyzois.

Le boss de l'UDC préfère ne pas commenter la prestation d'Albert Rösti. Il indique également que l'UDC n'a pas de position particulière dans la campagne électorale américaine. Mais il s'exprime d'un point de vue personnel. Il se dit ainsi en faveur du parti républicain.

Pro-républicain, très bien. Mais pro-Trump également, comme son conseiller fédéral? Marcel Dettling se montre plus prudent et commente:

«Ce n'est pas la personne qui m'intéresse, mais l'administration qui sera au pouvoir. Et là, la Suisse a fait de meilleures expériences avec les républicains»
Marcel Dettling, président de l'UDC

Dettling cite, à titre d'exemple, le secret bancaire. Sous la pression des Etats-Unis, la Suisse a dû renoncer à son secret bancaire argumente l'élu. Ce qui s'est produit sous le président américain démocrate Barack Obama.

Les arguments de Trump à l'épreuve des faits

Mais Marcel Dettling a aussi un exemple plus récent à proposer:

«Le retrait des troupes américaines d'Afghanistan sous la présidence de Joe Biden a été complètement précipité»
Marcel Dettling, président de l'UDC

La Suisse en subit aujourd'hui les conséquences: un grand nombre de réfugiés et de demandeurs d'asile en provenance d'Afghanistan, selon l'élu UDC.

Cet argument n'est qu'à moitié vrai. En effet, sous le président démocrate Joe Biden, les Etats-Unis ont certes retiré leurs troupes d'Afghanistan. Mais c'est encore l'administration de Trump qui a ordonné cette mesure. Résultat: les talibans ont pris le pouvoir en Afghanistan.

Parteipraesident Marcel Dettling an der Delegiertenversammlung der SVP Schweiz in der Sporthalle Schachen in Aarau am Samstag, 12. Oktober 2024. KEYSTONE/Walter Bieri )
Le conseiller national schwytzois préside l'UDC Suisse depuis cette année.Image: keystone

Pour Trump, Dettling avance en outre le même argument que le conseiller fédéral Albert Rösti: qu'aucune guerre n'a été lancée sous Trump. Cet argument est effectivement vrai. Sous Trump, les Etats-Unis n'ont envahi aucun autre pays. C'est aussi vrai pour les autres présidents récents, tels que Barack Obama et Joe Biden, qui n'ont pas non plus initié de conflits officiels et ont plutôt mené des interventions militaires, tout comme Trump.

Néanmoins, Dettling fait davantage confiance au candidat républicain Donald Trump pour assurer la paix dans le monde. Il affirme:

«Je pense que Trump peut avoir une influence plus concrète sur les événements mondiaux»
Marcel Dettling, président de l'UDC

Certes, Le président de l'UDC n'attribue pas directement la guerre en Ukraine à Joe Biden. Mais la stratégie de Joe Biden visant à tenir la Russie en échec avec l'Otan n'a pas non plus fonctionné, estime-t-il.

Pour Marcel Dettling, un seul facteur parle toutefois contre Donald Trump et pour Kamala Harris: l'âge. «J'ai toujours été préoccupé par le fait que dans un pays aussi grand et puissant que les Etats-Unis, des hommes ayant atteint l'âge de la retraite soient au sommet. Mais en fin de compte, c'est un choix des Américains. Nous devons respecter cela». (aye)

Traduit et adapté par Chiara Lecca

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source: corbis news / view press
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