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26 pays sont prêts à s'engager pour l'Ukraine, mais il en manque un

26 pays sont prêts à s'engager pour l'Ukraine, mais il en manque un

France's President Emmanuel Macron, right, embraces Ukraine's President Volodymyr Zelenskyy at the end of a press conference following a summit on Ukraine at the Elysee Palace, in Paris, Fra ...
Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ce jeudi, à Paris.Keystone
Vingt-six pays, principalement européens, se sont engagés à soutenir militairement l’Ukraine dans le cadre d’un futur cessez-le-feu. Mais la contribution américaine, jugée cruciale par plusieurs Etats, reste à confirmer, tandis que Washington se contente pour l’heure de promesses verbales.
04.09.2025, 21:4404.09.2025, 21:44
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Ce sont quelque vingt-six pays, essentiellement européens, qui se sont «engagés» à soutenir militairement l'Ukraine au «sol, en mer ou dans les airs» dans le cadre d'un futur cessez-le-feu, selon Emmanuel Macron ce jeudi. Cependant, les Etats-Unis n'ont toujours pas finalisé leur contribution jugée indispensable par plusieurs d'entre eux.

Ces Etats, se sont «formellement engagés» à «déployer comme force de réassurance des troupes en Ukraine ou à être présents sur le sol, en mer ou dans les airs», a déclaré le président français au cours d'une conférence de presse à Paris à l'issue d'un sommet de la Coalition des volontaires qu'il dirige avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.

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Emmanuel Macron u cours d'une conférence de presse à Paris.Keystone

En vertu de ces plans, dont il a refusé de donner le détail et de préciser les contributions pays par pays, «le jour où le conflit s'arrête, les garanties de sécurité se déploient», a-t-il expliqué - que ce soit via un «cessez-le-feu», un «armistice» ou un «traité de paix». Il ne s'agit donc pas «de mener quelque guerre contre la Russie» mais de la dissuader d'attaquer à nouveau l'Ukraine à l'avenir.

Emmanuel Macron a assuré que l'Allemagne, l'Italie et la Pologne étaient des «contributeurs importants» parmi les 26. Ces trois poids lourds européens avaient émis des réserves sur un engagement, qu'ils lient notamment à un «filet de sécurité» robuste de Washington.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a d'ailleurs répété à l'issue de la réunion que Rome n'enverrait pas de troupes en Ukraine. L'Allemagne entend quant à elle plutôt participer au renforcement de la défense antiaérienne de l'Ukraine et à l'équipement de ses forces terrestres, selon des sources gouvernementales à l'AFP.

Le soutien ou «backstop» américain était l'enjeu d'une visioconférence avec le président Donald Trump dans la foulée du sommet, auquel a aussi en partie pris part son émissaire spécial Steve Witkoff, présent au palais de l'Elysée. Aucune annonce n'a été faite à cet égard.

«Nous comptons sur le 'backstop' des Etats-Unis», a répété le président ukrainien Volodymyr Zelensky pendant la même conférence de presse.

Les dirigeants européens ont fait part au président américain de «leur espoir que les Etats-Unis contribueraient de manière substantielle», s'est aussi borné à rapporter le porte-parole du chancelier allemand Friedrich Merz.

Emmanuel Macron s'est voulu plus optimiste. Il a assuré que le «soutien américain» à ces «garanties de sécurité» pour Kiev serait finalisé «dans les prochains jours» et que les Américains avaient «été très clairs» sur leur participation. «Il n'y a pas de doute sur ce sujet», a-t-il martelé.

Nouvelles sanctions?

La réunion qui se déroulait au palais présidentiel français, mais aussi par visioconférence, a été l'occasion pour les Européens de réaffirmer leur volonté de tout faire pour pousser la Russie à négocier.

Keir Starmer a ainsi souligné qu'il était «nécessaire d'augmenter la pression» sur le président russe Vladimir Poutine qui «continue à repousser des négociations de paix et à mener des attaques scandaleuses sur l'Ukraine», selon un porte-parole à Londres.

A la clôture des travaux, Emmanuel Macron a aussi assuré que les Européens prendraient de nouvelles sanctions «en lien avec les Etats-Unis» si Moscou continuait de refuser la paix. Il a évoqué un «travail conjoint» avec Washington, concernant aussi des mesures punitives contre les pays «qui soutiennent» l'économie russe ou aident la Russie à «contourner les sanctions» – «et à ce titre, la Chine a été évoquée», a-t-il ajouté sans plus de précisions.

Mais les Européens réclament ces sanctions américaines depuis des mois, jusqu'ici sans succès.

Donald Trump, se disant «très déçu» par son homologue russe, avait averti mercredi qu'il «se passerait quelque chose» si Moscou ne répondait pas à ses attentes de paix, laissant entier le suspense. Le président américain «est très mécontent que du pétrole russe soit acheté par l'Europe», a aussi souligné jeudi Volodymyr Zelensky, citant la Slovaquie et la Hongrie.

En face, la Russie martèle qu'elle n'acceptera aucune «intervention étrangère quelle qu'en soit la forme», la porte-parole de sa diplomatie Maria Zakharova qualifiant les protections demandées par Kiev de «garanties de danger pour le continent européen».

«Ce n'est pas à eux de décider», a rétorqué jeudi Mark Rutte au nom de l'Otan, dont il est le secrétaire général.

Donald Trump avait promis, au cours d'une réunion avec six dirigeants européens le 18 août à Washington que les Etats-Unis apporteraient des garanties de sécurité, sans préciser lesquelles. Ce «filet de sécurité» américain, ou «backstop» en anglais, pourrait prendre différentes formes – renseignement, soutien logistique, communications -, le président américain ayant exclu l'envoi par les Etats-Unis de troupes au sol. (mbr/ats)

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