Ils sont prêts à attendre des heures pour une boule de Noël
«On est en rupture de stock tous les jours», témoigne Célia Souarit, vendeuse saisonnière auprès de la filière locale de la chaîne France 3. «Ça ne désemplit pas: ce sont les collectionneurs qui veulent la boule de l'année.»
En effet. Depuis début décembre, au marché de Noël de Strasbourg, en France, de longues files d’attente se forment tous les jours devant le chalet du Centre International d’Art verrier (CIAV) de Meisenthal.
Les visiteurs affluent de toute la France et sont prêts à trépigner parfois plus de deux heures dans le froid pour pouvoir s'offrir, enfin, cet objet de désir - et de collection.
Il faut dire que cette boule de Noël n'est pas comme les autres. Il s'agit d'une boule de Meisenthal, en verre soufflé, dont un nouvel exemplaire vient compléter la gamme chaque année depuis 36 ans. En 2025, son petit nom est «Grip», une boule à la fonction antidérapante qui lui confère une parfaite prise en main, née dans l'esprit d'un jeune designer de 28 ans, Lucas Lorigeon. Son prix? 28 euros l'unité - et jusqu'à 32 euros pour la version rouge, sans compter les taxes.
A ce tarif, il faut en effet mieux qu'elle soit antidérapant. Même si «elle n’est pas incassable» non plus, selon son concepteur dans Le Républicain Lorrain.
D'après la légende, rappelle France 3, c'est en 1858 qu'un un souffleur de verre d'un village proche de Meisenthal a l'idée de souffler des boules en evvere pour décorer le sapin de Noël, en lieu et place des traditionnels fruits, que la sécheresse a rendus trop rares.
Un destin qui attend, paradoxalement, les boules de Noël de Maisenthal. Editée à 45 000 exemplaires, les modèles Grip se vendent comme des petits pains - à raison de trois exemplaires maximum par client (dont une seule de couleur rouge) - jusqu'à épuisement des stocks. (mbr)
