Après l'essoufflement des tendances ultra chiantes comme les poke bowls, vous pensiez que 2024 allait être une année faste et folle du côté des frigos et des restos? Trop chou.
Sorry, non. A en croire les tendances édictées par The Fork (anciennement La Fourchette) sur la base d'une méthodologie qui n'a pas été divulguée par la plateforme, les mois qui viennent ne nous réservent pas de grandes surprises en cuisine.
On peut toutefois distinguer quatre grandes thématiques qui devraient rythmer l'année, pour vous aider à trouver l'inspiration derrière vos fourneaux... ou pas.
C’est-à-dire les plats de grand-mère, la cuisine d’auberge, les recettes anciennes, les rôtisseries... On remet le produit au centre du plat, et on mise sur les plats à partager.
On notera aussi, selon la plateforme, «le retour du gibier», avec par exemple les viandes de cerf et de sanglier. On en profitera pour mettre au passage une tape sur les doigts des amateurs de chasse qui ne s'étaient jamais arrêtés d'en manger alors que ça n'était manifestement plus à la mode. Bande de sauvages avant-gardistes.
De la simplicité, avec une touche de complexité. De la simplexité, si vous voulez:
Festive, immersive, où l'expérience dans les restaurants est à 360°, nous annonce la plateforme, qui va plus loin:
Dans cette catégorie, on trouve aussi une cuisine qui s’inspire de la pop culture. Des exemples? En 2023, LE couple de stars qui a le plus fait parler, c’est Taylor Swift et le joueur de football américain Travis Kelce. Alors pour surfer sur leur image, Heinz a lancé une sauce censée combiner leurs deux univers.
Dans la même veine, Netflix a ouvert des restaurants où on sert des plats qu’on voit dans ses séries.
C’est pas la tendance la plus folle, je trouve, puisqu’on va manger par exemple du poulet frit, des pizzas, et de la glace, qui fait son grand retour, même si, entre nous, je ne savais pas qu’elle avait disparu!
Rien de particulièrement audacieux ou original, puisqu'on devrait se ruer sur:
Par «vertueuse», entendez «donner du sens, faire davantage attention à l’impact environnemental». Par exemple, on travaille avec des denrées de seconde main, comme les vieux pains des boulangeries, transformés le lendemain en quelque chose d’autre pour viser le zéro déchet. Idem pour la vaisselle et le mobilier dans les restos: ceux qui vont adopter ce principe vont davantage acheter d’occasion.
Dans les établissements, la vertu se mange à toutes les sauces, que ce soit en cuisine, en salle, pour le personnel ou les clients:
Là encore, rien de super folichon, sauf si vous aimez manger plutôt fade. Vous pouvez même manger tiède si ça vous chante.
Dans cette catégorie, on mise sur une cuisine «en quête de naturalité», adaptée à nos besoins et nos désirs. Selon l’étude, on va faire plus de pique-niques, par exemple, puisque l’expérience elle-même devient un but gastronomique. On va aussi «fusionner» avec le plat, nous dit-on, voyager dans un moment de découverte (ne me demandez pas ce que ça veut dire).
On devrait aussi partir sur une cuisine qui met en valeur les probiotiques et les champignons, pour une alimentation qui «nous fait du bien», dixit The Fork:
On se tournera vers des expériences plus immersives, «en communion avec la nature», mais aussi la montée de la biodynamie.
N'oubliez pas de saler vos plats si vous ne voulez pas mourir d'ennui (ou de faim).
La montée en puissance du poulet frit, la cuisine de grand-mère, le come-back de la chasse, les probiotiques, les tartares, les huiles aux herbes, les menus sans gluten... A en croire ces grandes tendances selon The Fork, ce n'est pas en 2024 qu'on va réinventer la gastronomie, ni faire preuve d'une créativité phénoménale derrière les fourneaux, ou se rouler par terre de bonheur dans les cuisines des restaurants.
Et si on décrétait que non? Prêt(e) à donner tort à ces tendances aussi appétissantes qu'un poireau vapeur sans sel? On lance une révolution en cuisine?! Allez, en 2024, on veut de l'audace, du panache, de la folie et de la ganache. THE SKY IS THE LIMIT.
Courage, bonne chance (et bon appétit)!