«Je voulais juste dire que je suis tellement désolée», glapit Selena Gomez, les joues inondées de larmes, dans une vidéo publiée lundi sur Instagram, évoquant son dégoût pour les plans de déportation massive de Donald Trump. «Tous mes proches se font attaquer, les enfants... Je ne comprends pas. Je suis vraiment désolée. J'aimerais pouvoir faire quelque chose mais je ne peux pas.»
Selena Gomez shares emotional Instagram Story about the deportation of Mexican people:
— Pop Crave (@PopCrave) January 27, 2025
“All my people are getting attacked, the children. I don’t understand. I’m so sorry, I wish I could do something but I can’t. I don’t know what to do. I’ll try everything, I promise.” pic.twitter.com/il8pPXYZma
La réaction de Selena intervient après que le président Trump, de retour au pouvoir depuis près d'une semaine, vient de signer plusieurs décrets relatifs à l'immigration pour marquer son entrée en fonction. Selon le tabloïd TMZ, le service d'immigration, l'ICE, a confirmé que des agents ont déjà arrêté près de 1000 personnes lors de multiples raids à Chicago, Miami ou encore Newark - notamment dans les écoles, les lieux de culte et les hôpitaux.
La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a indiqué pour sa part que son pays avait reçu 4000 migrants expulsés des Etats-Unis, pour la plupart d'origine mexicaine, au cours des sept derniers jours. «Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de hausse substantielle», a-t-elle précisé, en référence au nombre habituel de Mexicains expulsés sous l'administration Biden (190 000 de janvier à novembre 2024, soit un peu plus de 17 000 par mois). Un chiffre voué à augmenter, si Donald Trump respecte ses promesses électorales.
Fervente défenseure de la communauté immigrée, Selena Gomez a déjà révélé en 2019 dans le TIME Magazine que ses grands-parents paternels étaient entrés illégalement aux Etats-Unis dans les années 1970, avant de devenir citoyens américains par la suite.
Sa prise de parole a en tout cas eu le mérite de faire bondir toute une frange conservatrice de l'internet. «S'afficher en train de pleurer sur l'expulsion d'immigrés clandestins criminels est un nouveau degré de narcissisme absurde de la part des célébrités», a ricané l'animateur de télévision britannique Piers Morgan sur X.
Au commentateur conservateur Matt Walsh d'ajouter: «Retournez au Mexique par solidarité avec eux. C'est quelque chose que vous pourriez faire».
Quand un autre a raillé l'artiste en l'invitant à ouvrir les portes de son manoir de Los Angeles:
Hey @selenagomez, how many illegal aliens are you providing safe harbor to in your 11,500 square foot Tudor-style Encino mansion? Looks spacious. pic.twitter.com/Eyvl01cHDJ
— Bad Hombre (@joma_gc) January 27, 2025
Le tsar des frontières de l'administration Trump, Tom Homan, a réagi pour sa part lors d'une apparition sur Fox News lundi matin, contestant que des familles aient été arrêtées, invitant les critiques au renforcement de l'application des règles à «se rendre au Congrès et à changer la loi».
Face au backlash suscité par sa vidéo, Selena Gomez a fini par supprimer la vidéo. Elle a posté une réponse courroucée (depuis lors également supprimée) dans une story sur Instagram. «Apparemment, ce n'est pas bien de montrer de l'empathie pour les gens», a-t-elle asséné avec amertume sur un fond noir, lundi soir.
S'il n'est pas certain que Selena Gomez offre l'asile à des compatriotes dans sa maison à Encino, une chose est sûre: les partisans de Donald Trump, eux, se sont trouvé une nouvelle ennemie numéro 1. (mbr)