Un obstacle... et quel obstacle. Selon des documents judiciaires publiés lundi, c'est la totalité de la plainte Justin Baldoni qui vient d'être rejetée par le juge en charge de l'affaire, Lewis J. Liman. Pour rappel, l'acteur avait donné la réplique à Blake Lively, environ deux semaines après celle-ci l'ait poursuivi pour harcèlement sexuel et moral sur le tournage du blockbuster It Ends With Us. A quoi s'était ajoutée une plainte modifiée, alléguant que Justin Baldoni aurait également mis mal à l'aise d'autres femmes sur le plateau.
Après avoir réclamé, pour la peine, au moins 400 millions de dollars de dommages et intérêts à Blake Lively, Justin Baldoni a également poursuivi le New York Times pour diffamation, affirmant que le journal aurait collaboré avec son ancienne collaboratrice pour le salir. Il réclamait, pour ce volet, 250 millions de dollars.
Or, selon le juge de district Lewis J. Liman, les accusations de Blake Lively pour harcèlement sexuel sont protégées par la loi et donc à l'abri de poursuites judiciaires.
Ceci dit, que les amateurs de drames judiciaires à la sauce Depp-Heard se rassurent. Un procès aura bel et bien lieu. Si le juge Lewis J. Liman a rejeté la plainte de Justin Baldoni, il l'a autorisé à la modifier et à déposer d'ici fin juin plusieurs allégations concernant une interférence avec des contrats. Selon NBC News, le procès très attendu reste donc programmé pour mars 2026.
Le camp de Blake Lively n'a en tout cas pas perdu de temps pour signifier sa satisfaction à l'annonce de cette décision. «L'avis d'aujourd'hui est une victoire totale et une justification complète pour Blake Lively, ainsi que pour ceux que Justin Baldoni et les Wayfarer Parties ont entraînés dans leur procès de représailles», se sont réjouis deux avocats de l'actrice, dans un communiqué.
«Nous attendons avec impatience la prochaine étape», conclut la déclaration - qui consiste, rien de moins, qu'à réclamer des honoraires d'avocat et des dommages-intérêts salés à Justin Baldoni et sa société de production.
Un porte-parole du New York Times a également fait part de sa reconnaissance envers le juge, qui «a vu le procès pour ce qu'il était: une tentative sans fondement d'étouffer les reportages honnêtes».
L'avocat de Baldoni, Bryan Freedman, n'a pour sa part pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de NBC News lundi.
Pour ceux qui n'auraient pas suivi l'affaire, cette querelle qui oppose Justin Baldoni et Blake Lively depuis des mois a éclaté peu après la fin du tournage de It Ends With Us, l'adaptation cinématographique du livre de Colleen Hoover. Dans sa plainte initiale, Blake Lively a affirmé avoir été harcelée sexuellement par Justin Baldoni pendant le tournage et dénoncé ses «efforts pour détruire sa réputation» après la sortie du film, lorsqu'elle s'est ouverte à ce sujet.
Quelques jours plus tard, Blake Lively en a rajouté une couche, en poursuivant son co-acteur en justice lui avoir provoqué «une détresse émotionnelle et une douleur intenses, une humiliation, un embarras, un dénigrement, une frustration et une angoisse mentale» - sans compter une perte de revenus substantielle.
L'acteur, de son côté, a initialement porté plainte en diffamation contre le New York Times, Blake Lively, son époux Ryan Reynolds ainsi que leur responsable communication, affirmant qu'ils auraient conspiré pour détruire sa carrière avec de fausses allégations.
La bataille juridique, déjà secouée pas tant de polémiques et de rebondissements qu'elle devrait faire l'objet d'un documentaire cet été avant même d'avoir officiellement commencé, a impliqué d'autres grands noms du showbiz.
A commencer par celui de Taylor Swift, mêlée malgré elle lorsque l'avocat de Justin Baldoni a tenté de la citer à comparaître comme témoin potentiel. Un porte-parole de la chanteuse avait alors rapidement dénoncé un moyen d'«utiliser le nom de Taylor Swift pour attirer l'attention du public en créant un piège à clics pour les tabloïds».
Affaire à suivre, évidemment.