«Bronca y ruptura». En français: dispute et rupture. C'est le titre choisi par le quotidien espagnol El Mundo, dans son édition de samedi dernier, pour annoncer la séparation de Juan Lebrón et Alejandro Galán. Les Espagnols formaient pourtant l’un des duos les plus emblématiques et victorieux (32 tournois remportés depuis 2020) de la discipline. Une paire iconique qui a donc volé en éclats après le 8e de finale du Premier Padel Ooredoo Qatar Major, une compétition disputée début mars à Doha.
Ce jour-là, le 5 mars, Juan Lebrón semble particulièrement tendu. Il se prend la tête avec un adversaire, Mike Yanguas, après que ce dernier lui a reproché une faute de pied au service. «Va te faire foutre! Tu n'as jamais arbitré, tu ne sais pas ce qu'est une faute de pied», explose Juan Lebrón, sous le regard médusé (et désabusé) de son coéquipier Alejandro Galán, qui choisit de ne pas intervenir.
La paire se désunit au fil de match et se retrouve en fâcheuse posture au 3e set lorsque Juan Lebrón craque une nouvelle fois et expédie une balle sur Mike Yanguas. La partie se termine un peu plus tard par la défaite surprise des cadors espagnols. Sur le banc, Alejandro Galán ne cesse de hocher la tête, visiblement dépité. Mais, plus que le résultat, c'est «le comportement de Lebrón pendant le match qui aurait pu agacer Galán, menant à une décision “à chaud” de mettre fin à leur partenariat», retrace Padel Magazine.
Juan Lebrón a d'ailleurs par la suite regretté la séparation avec son compère, expliquant toutefois respecter la décision de ce dernier.
Evidemment, ce n'est pas pour une simple réaction d'humeur de la part de son coéquipier qu'Alejandro Galán a pris la décision de s'en aller. Le duo avait déjà eu quelques divergences par le passé et le 5 mars, tout a ressurgi en un instant et sur un seul match.
Les deux Espagnols avaient pourtant décidé fin décembre de repartir ensemble, peut-être faute de mieux. «Ils avaient laissé entendre à leur entourage proche qu'ils pourraient rompre et avaient fait plusieurs coups de téléphone pour évaluer leurs options, avant d'accepter de continuer pour quelques mois encore», relate El Mundo. Les bonnes résolutions n'auront duré que trois mois.
Chacun devra désormais se trouver un nouvel allié. Si Juan Lebrón cherche encore, Alejandro Galán, lui, s'entraîne déjà dur avec Fede Chingotto. Le Madrilène espère ainsi laisser derrière lui le souvenir du Qatar, et ce 8e de finale d'apparence «anodine» qui a pourtant fait basculer le destin d'un exceptionnel duo.