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Doué et attachant, Embolo est devenu une attraction à Monaco

Embolo avec le maillot de Monaco
Image: AS Monaco

Doué et attachant, Embolo est devenu une attraction à Monaco

Il appelle Thierry Henry «tonton», reste sur le terrain quand Ben Yedder sort et régale les journalistes par son franc-parler: l'attaquant suisse vit une super histoire avec Monaco.
20.08.2022, 13:2321.08.2022, 10:22
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Christopher Roux le reconnaît sans peine: «Au début, j'étais mitigé». Correspondant permanent de l'AS Monaco pour Nice matin, le journaliste voyait d'un meilleur œil le transfert de Takumi Minamino que celui de Breel Embolo. Mais après seulement trois journées de Ligue 1, il a changé d'avis: «Embolo est une belle surprise», admet-il à watson.

L'attaquant suisse a encore été l'un des meilleurs de son équipe samedi après-midi face au RC Lens (1-4). Mais c'est surtout un évènement survenu le week-end précédent qui dit beaucoup de la dimension prise par Breel Embolo (acheté 12,5 millions au Borussia Mönchengladbach) dans son nouveau club. Lors de la deuxième journée face au Stade rennais, l'ASM a été réduite à dix après le carton rouge reçu par Youssouf Fofana. Le coach Philippe Clément a dû sortir un de ses deux attaquants. Il a préféré rappeler l'international français Wissam Ben Yedder sur le banc plutôt que le Suisse. Un choix étonnant quand on sait que les deux joueurs sont aussi doués l'un que l'autre dans la conservation du ballon dos au but. Même Embolo a été surpris:

«Quand j'ai vu que "Ben" sortait, un grand attaquant qui a mis 32 buts la saison dernière, ça m'a poussé à redoubler d'efforts»

«Laisser Embolo sur le terrain était une super marque de confiance», souligne Christopher Roux. «Mais ce qui est beau, surtout, c'est qu'Embolo a réussi à rendre cette confiance immédiatement en obtenant un penalty (manqué par Axel Disasi) puis en égalisant.»

Durant ce match, Embolo a montré par l'étendue de son talent pourquoi Monaco avait besoin d'un joueur comme lui; pourquoi il était «la pièce manquante» de l'effectif monégasque, comme le souligne L'équipe dans son édition de samedi. «Ce qui le différencie de Ben Yedder», reprend Christopher Roux, «c'est sa capacité à répéter les efforts, à prendre la profondeur et à éliminer. Il est plus percutant et plus rapide.»

Thierry Henry, forcément, a aimé. Le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France (51 réalisations) a adoubé l'Helvète sitôt la fin du match, dans une séquence en deux parties partagée sur les réseaux sociaux. Henry, qu'Embolo appelle affectueusement «tonton», a notamment souligné l'intelligence du buteur suisse. Ce n'est pas rien: Thierry Henry est une personnalité qui compte dans la Principauté.

Un instant de complicité entre les deux hommes.
Un instant de complicité entre les deux hommes.Image: Amazon Prime Video

L'intelligence d'Embolo avait sauté aux yeux à la 33e minute de la rencontre. Il aurait pu choisir de tirer lui-même le penalty qu'il avait obtenu mais comme il venait d'être percuté par Steve Mandanda, il s'est senti diminué et a préféré renoncer à se faire justice lui-même.

Une attitude qui n'a fait qu'accroître la cote de popularité de ce garçon très apprécié des médias français pour sa franchise au micro.

«C'est plutôt un "bon client", comme on dit. Il n'est pas du genre à tourner autour du pot. Il répond franchement, dit les choses comme il les pense. Sur le rouge de Fofana par exemple, il a tout de suite déclaré que c'était sévère et qu'il n'avait pas compris la décision de l'arbitre.»
Christopher Roux

Le journaliste de Nice matin sait toutefois que le plus dur est à venir pour Embolo. «On l'attend désormais sur la durée», dit-il, moins inquiet que prudent. «Il sera en concurrence avec Kevin Volland, qui n'est pas très bien en ce début de saison. Mais si Volland revient, qu'il retrouve la bonne entente qu'il avait avec Ben Yedder et qu'Embolo ne répète pas ses bonnes performances, il pourrait très vite devenir une sorte de super remplaçant. C'est ça, la concurrence dans un grand club.»

Philippe Clément a dit cette semaine qu'il n'allait «pas lâcher» Embolo. Sous-entendu: qu'il allait l'encourager à ne pas se satisfaire de ses excellents débuts et à soigner des stats souvent en souffrance par le passé. «Limitées à 9 buts en 2021/22 et à 8 en 2019/20, ses meilleures saisons en Bundesliga n'ont jamais atteint des ratios vertigineux», pointe L'équipe. L'international helvétique (56 sélections) a encore du mal, c'est vrai, à conclure ses actions. Adi Hütter, son entraîneur à Gladbach, avait dit un jour à propos de son attaquant:

«Breel rate des occasions nettes et inscrit les réussites les plus difficiles (...). Il doit faire preuve de plus de sang-froid face au but»

Avec Ben Yedder à ses côtés, un entraîneur qui lui fait confiance sur le banc et Thierry Henry pas très loin, Breel Embolo (25 ans) a toutes les raisons de faire décoller ses stats. «Je ne vois pas pourquoi il ne serait pas capable de mettre 10 ou 15 buts en Ligue 1 sur une saison», songe Christopher Roux, sans faire de pronostics sur le bilan comptable de Takumi Minamino.

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