A Francfort, l’argent coule à flots. Markus Krösche, directeur sportif de l’Eintracht, continue d’accumuler les recettes comme depuis plusieurs années. Après les ventes de Silva, Kolo Muani et Marmoush, il a cédé Hugo Ekitiké à Liverpool, pour un montant de 95 millions d’euros.
A Dortmund, le décor est tout autre: ici, on construit. Pas l’effectif… mais la cuisine. Tandis que les autres clubs négocient et recrutent, le Signal Iduna Park accueille une recrue d’un genre un peu particulier, faite d’inox et de plaques de cuisson.
Selon Bild, une nouvelle cuisine d’une valeur de onze millions d’euros a été installée, remplaçant un équipement qui avait été jugé, il y a un an, «obsolète et non conforme». Ce n’est pas un transfert, certes, mais cela y ressemble par le prix.
Côté terrain, le BVB a officialisé seulement deux arrivées: Jobe Bellingham, le frère cadet de Jude, pour 30,5 millions d’euros en provenance de Sunderland, et le gardien remplaçant Patrick Drewes pour 200 000€ depuis Bochum. Par ailleurs, les prêts de Yan Couto et Daniel Svensson ont été convertis en transferts définitifs pour un total de 26,5 millions d’euros.
Des noms comme Jadon Sancho, Fabio Silva ou encore Carney Chukwuemeka circulent toujours, mais aucun de ces joueurs n’a signé. La cuisine, elle, est déjà livrée.
Sur X, on se moque ouvertement de cette gestion. «En plus de la nouvelle cuisine et des frais de déplacement pour la Coupe du monde des clubs, il y a d’autres dépenses importantes», écrit un utilisateur, qui ajoute: «Le papier sur lequel Niko Kovac a rédigé la lettre à Jobe était en or massif. Et les appels téléphoniques ont coûté cher, Sebastian Kehl (réd: le directeur sportif du club) n’ayant pas les appels internationaux inclus dans son forfait mobile».
neue BVB küche sieht scheisse aus pic.twitter.com/veU6nvhu1G
— Luro + Partner Küchen (@luro1909) August 6, 2025
Un autre internaute plaisante: «Les gars, mieux vaut une cuisine entière pour onze millions qu’un simple frigo à douze». Le message est accompagné d’une photo de Niklas Süle.
La référence à Süle n’est pas anodine. Régulièrement comparé à un réfrigérateur en raison de son gabarit imposant, il fait partie d'un groupe de cinq joueurs très bien rémunérés, restés fidèles au club jusqu'à présent, plus par manque d'intérêt des autres formations que par volonté sportive. Emre Can, Pascal Groß, Salih Özcan et Julian Brandt complètent la liste.
Contrairement aux années précédentes, aucun départ majeur, à l’exception de Jamie Gittens vers Chelsea, n’a permis d’alléger les finances du club cet été. Les 44 millions d’euros provenant de la Coupe du monde des clubs (selon la ZDF) et la qualification pour la Ligue des champions apportent un peu de répit, mais celui-ci ne sera pas éternel.
Le fait que onze millions d’euros aient été dépensés pour une nouvelle cuisine peut se justifier d’un point de vue économique, mais cela paraît néanmoins absurde en pleine période de disette sur le marché des transferts. Surtout que le Borussia Dortmund pourrait être confronté à un nouveau problème dès l’été prochain.
Si les cinq joueurs mentionnés précédemment ne sont pas rapidement vendus, ils quitteront le club librement à la fin de leur contrat, ce qui entraînerait une perte à la fois sportive et financière.