Les ex-coéquipiers en équipe d'Angleterre Wayne Rooney et Jamie Vardy ne passeront pas leurs prochaines vacances ensemble. La faute à leurs femmes.
Autrefois amies, Rebekah Vardy (40 ans) et Coleen Rooney (36 ans) se sont méchamment brouillées, au point d'aller au tribunal. Et la Haute Cour de justice anglaise a tranché mardi: Rebekah Vardy devra payer 1,5 million de livres sterling (1,7 million de francs suisses) à son ex-pote. Soit l'équivalent de 90% des frais de justice de Coleen Rooney dans cette affaire.
Celle-ci a tellement passionné les Anglais cet été qu'elle a eu droit à un nom: le Wagatha Christie. Il contracte subtilement l'acronyme «WAG» qui désigne, outre-Manche, les femmes et copines de sportifs célèbres (Wives And Girlfriends) et le nom de la fameuse écrivaine britannique, dont les romans regorgent de suspense. Et on comprend les très nombreux curieux, parce que l'histoire est rocambolesque.
Elle commence en octobre 2019, quand Coleen Rooney explique sur ses réseaux sociaux que l'un de ses followers de son compte privé Instagram révèle au journal The Sun – qui tenait à l'époque une rubrique sur les WAGS – des informations intimes de sa vie. Et elle dévoile l'identité de cette taupe. Son nom? Rebekah Vardy.
La femme de l'ex-star de Manchester United va encore plus loin: elle raconte comment elle a grillé son ancienne amie. Une méthode simple, astucieuse mais ô combien efficace: elle a publié des stories (publications éphémères de 24 heures) avec des infos bidons, «en bloquant tout le monde sauf UN compte». En l'occurence, celui de Rebekah Vardy, sur qui portait déjà les soupçons de Coleen Rooney. Autrement dit, seule Rebekah Vardy pouvait voir ces publications.
Bingo! Les fausses histoires inventées par Coleen Rooney – comme par exemple un voyage au Mexique pour un prétendu traitement permettant de choisir le sexe de son enfant – se sont retrouvées dans The Sun. Et Coleen Rooney a gardé des preuves matérielles de sa ruse:
Pour soigner sa réputation, cette dernière – qui continue de nier les accusations à son encontre – a intenté un procès à Coleen Rooney en mai dernier pour diffamation. Elle l'a perdu en juillet. A ce moment, le montant des frais à payer n'avait pas encore été déterminé. Mais les preuves apportées par la compagne de l'actuel coach de D.C. United en MLS avaient déjà séduit le juge.
Au contraire, il a qualifié de «peu crédible» le témoignage de Rebekah Vardy. Notamment parce que celle-ci a été incapable de prouver son innocence. Il lui a été demandé de montrer des messages sur WhatsApp échangés avec son agente, Mme Watt, pour en connaître le contenu. Problème: Rebekah Vardy ne les a pas retrouvés après une sauvegarde de son téléphone. De son côté, Mme Watt a perdu le sien, malheureusement tombé dans la Mer du Nord depuis un bateau, selon elle. Des explications qui n'ont guère convaincu le juge:
Coleen Rooney a donc été aussi habile que l'était son mari à l'époque devant le but adverse. Rebekah Vardy, elle, doit espérer que son homme, lui aussi avant-centre, retrouve la verve qu'il avait jadis (0 but en 8 matchs de Premier League dont son équipe, Leicester, occupe l'avant-dernière place). Parce que des primes de goals et de victoires feraient certainement du bien aux finances du couple. En plus du remboursement de 1,7 million de francs suisses à Coleen Rooney, Rebekah Vardy devra aussi payer ses propres frais de justice.
Au total, ce procès lui aura coûté environ 3 millions de livres sterling. Peut-être pourra-t-elle toucher quelques royalties si les projets de séries télévisées sur cette affaire aboutissent.