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Hockey sur glace

La National League n'est pas rentable pour MySports

Les TV pensent à une autre manière de montrer le hockey suisse

Diffuser la National League n'est pas rentable pour les chaînes privées. Alors elles réfléchissent à de nouvelles offres pour les téléspectateurs.
01.04.2025, 05:3501.04.2025, 05:35
Klaus Zaugg
Klaus Zaugg
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La Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR), à laquelle appartient la RTS, détient les droits de retransmission en direct de tous les principaux championnats nationaux de sports d'équipe: football, handball, unihockey, volley-ball et basket-ball. Pour les hommes et les femmes. Sauf pour le hockey sur glace.

Les chaînes de la SSR ne diffusent le hockey en direct que lors des matchs internationaux, le Mondial et la Coupe Spengler, ainsi que quelques rencontres de Ligue des champions. Il en sera ainsi jusqu'en 2027. Mais cet été, les négociations autour d'un nouveau contrat TV commenceront. Le paysage télévisuel du hockey pourrait bien vivre un changement profond.

La manière de consommer le hockey à la TV pourrait bientôt changer.
La manière de consommer le hockey à la TV pourrait bientôt changer. image: freshfocus

La chaîne payante MySports, qui appartient à Sunrise, retransmet en direct tous les matchs de la saison régulière et des play-offs de National League. Certaines parties sont aussi diffusées gratuitement dans les trois régions linguistiques, mais par des chaînes privées. En Suisse romande, il s'agit de Léman Bleu et La Télé.

Cette question est décisive dans les négociations du nouvel accord TV: le hockey est-il rentable pour les chaînes privées? Aucun chiffre n'est révélé. Chez TV 24 et 3+ (les stations privées qui diffusent des matchs gratuitement en Suisse alémanique), on se contente de dire:

«Grâce aux retransmissions de hockey sur glace, nous avons pu augmenter nos parts de marché de manière significative. Cela se traduit notamment par le chiffre d'affaires publicitaire que nous avons pu réaliser dans ce domaine.»

Sunrise a acheté les droits de la National League pour environ 30 millions de francs suisses par saison jusqu'à la saison 2026/27 incluse et retransmet tous les matchs sur sa chaîne payante MySports. Le chef de MySports, Matthias Krieb, ne donne pas non plus de chiffres.

Mais il est clair que, malgré la hausse du nombre d'abonnements, MySports est loin d'être dans les chiffres noirs. En plus des 30 millions pour les droits TV, 20 millions supplémentaires doivent être dépensés pour les frais annexes (entre autres production, studio TV et personnel). Ces dépenses ne peuvent pas (encore) être couvertes grâce aux recettes sur le marché suisse. En résumé: la télévision payante n'est pas (encore) rentable en ce qui concerne le hockey sur glace suisse.

La SSR n'est plus sur un piédestal

L'appel d'offres pour le nouveau deal commencera dès la fin de cette saison, en été 2025. La procédure est assez complexe et prend du temps. En simplifié: les intéressés peuvent déposer une offre auprès de la National League. Celui qui fait la meilleure offre obtient les droits. Aucun candidat ne connaît le montant proposé par les autres concurrents. Sunrise participera à nouveau aux enchères.

La SSR devrait essayer de récupérer les droits pour la TV gratuite, mais les détenteurs actuels (Léman Bleu et La Télé pour la Romandie) tenteront de l'en empêcher.

Il est toutefois également envisageable que les droits ne soient plus attribués à une chaîne comme c'était le cas jusqu'à présent, mais que différents paquets soient ficelés et vendus également à des investisseurs privés. Mais une chose est sûre: les chaînes privées comme Léman Bleu et La Télé sont désormais sur un pied d'égalité avec la SSR.

Un changement de consommation

Le nouvel accord pourrait entraîner un changement important dans le paysage télévisuel du hockey. En raison du changement de l'usage médiatique des jeunes générations, la question est de savoir s'il est judicieux de continuer à diffuser chaque match de saison régulière en direct et en intégralité. Ou si des résumés bien montés suffisent.

Denis Vaucher, directeur de la National League, confirme que de telles réflexions, et d'autres encore, sont en cours et déclare:

«Nous sommes en train de clarifier les besoins du marché et de ficeler des paquets de droits qui séduiront les soumissionnaires potentiels et permettront une prise en compte aussi équilibrée que possible de la télévision payante et de la télévision gratuite.»
La National League, ici son directeur Denis Vaucher, a d�cid� quelques changements pour les ann�es � venir
Denis Vaucher réfléchit à de nouvelles façons de diffuser le hockey. image: Keystone

Ce serait une surprise si la National League pouvait encore vendre ses droits TV pour 30 millions. Chaque club reçoit actuellement environ 1,8 million par saison. Une baisse de ce montant dans le nouveau deal dès 2027 – une baisse de 15% est possible – ne signifie pas encore la fin du monde. Juste un peu moins de salaire pour les joueurs des troisième et quatrième lignes.

Traduction et adaptation en français: Yoann Graber

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