Nicolas Jarry, 34e joueur mondial, a eu toutes les peines du monde à battre le Suédois Elias Ymer (ATP 252) au premier tour du tournoi ATP 250 de Stockholm, mardi. Le Chilien s'est imposé 9 points à 7 dans le tie-break très serré de l'ultime manche (score final: 2-6, 6-4 et 7-6). Et même après avoir conclu sur sa balle de match, il n'était pas vraiment sûr d'avoir gagné.
La faute aux protestations d'Elias Ymer, qui a remis en question la légalité du point décisif de son adversaire. On rembobine.
Au terme d'un âpre échange, Nicolas Jarry vient conclure cette balle de match au filet, avec une superbe volée de revers. Ce coup puissant ne laisse aucune chance à Ymer, cloué à plusieurs mètres de la balle en fond de terrain.
Sans quoi, comme le stipule le règlement, il perdrait le point.
Le Chilien doit aussi veiller à ne pas faire passer son bras et sa raquette de l'autre côté du filet avant que le point soit terminé, autrement dit avant que la balle n'ait rebondi deux fois dans le camp de son adversaire. Là encore, s'il n'y parvient pas, il perd le point.
Au vu des images TV, le vainqueur du tournoi de Genève 2023 remplit ces deux conditions: ses orteils ne touchent juste pas la base du filet et son bras franchit celui-ci seulement après le deuxième rebond. Une victoire validée, donc.
Mais voilà, Elias Ymer – pris dans l'échange, il n'a sans doute pas pu bien voir la scène – doute que Jarry n'ait pas touché le filet. Avant de serrer la main du Sud-Américain, le Suédois discute plusieurs longues secondes avec l'arbitre au pied de la chaise, histoire d'obtenir la certitude de la légalité de ce point. Il le menace, même, en le pointant du doigt:
L'arbitre lui répond que, oui, il est 100% sûr. Ymer abdique et sert la main de Nicolas Jarry. C'est donc bel et bien le Chilien qui affrontera, jeudi, le Serbe Miomir Kecmanovic en 8e de finale.