Suisse
Argent

Pourquoi le Black Friday n'emballe pas les Suisses

Le Black Friday n'emballe pas les Suisses
Près de 70% des Suisses n'ont rien acheté lors du Black Friday de l'année dernière, selon un sondage.Image: Keystone

Les Suisses se réjouissent-ils du Black Friday? La réponse est radicale

Un sondage a analysé les comportements d’achat des Helvètes pendant les journées promotionnelles telles que le Black Friday. L'enthousiasme de la population est pour le moins mesuré.
13.11.2025, 04:4013.11.2025, 08:08

Le Black Friday approche et, avec lui, son habituel cortège d'offres et de promotions proposées par nombre de marques et magasins. Les bonnes affaires vantées par les publicités ne semblent toutefois pas enthousiasmer les Suisses outre mesure. C'est ce qui ressort d'un «sondage représentatif» mandaté par l'entreprise Salesforce, dont les résultats ont été diffusés ce jeudi matin.

«La participation à ces journées promotionnelles semble rester mesurée», indiquent les auteurs de l'étude. Près de 70% des sondés ont affirmé ne rien avoir acheté lors du Black Friday ou du Cyber Monday de l'année passée. «La majorité ne prévoit pas d’y participer cette année non plus», précise-t-on.

«L’étude démontre que de nombreux consommateurs en Suisse restent prudents dans leurs dépenses»
Luca Pastorino, Area Vice PresidentData & AI chez Salesforce Suisse

Même les personnes ayant effectué des achats l'an dernier se montrent relativement peu emballées. Un bon tiers d'entre elles envisage d’acheter moins, alors que 45% prévoient de consommer autant. Seuls 8% pensent débourser davantage.

Plusieurs raisons expliquent cette prudence au moment de passer à l'acte: près de 40% des sondés déclarent ne pas avoir besoin de nouveaux produits; 30% d'entre eux sont freinés par la hausse des coûts fixes et un pourcentage équivalent souhaite, tout simplement, consommer moins. Finalement, un cinquième indique trouver des offres intéressantes tout au long de l’année.

Les catégories les plus populaires

Les raisons invoquées par celles et ceux qui participent à ces journées sont tout aussi évidentes: 40% des répondants estiment qu’il s’agit des meilleures périodes pour bénéficier d’offres attractives. Environ 30% en profitent pour boucler leurs achats de Noëls, tandis qu'un quart pense pouvoir compenser la hausse globale des prix.

Les produits électroniques restent, de loin, les biens les plus prisés lors de ces journées: 60% des sondés prévoient d'en acheter cette année. Les vêtements et les accessoires arrivent en deuxième position (36%), suivis par les articles sportifs, qui intéressent 20% des personnes interrogées.

Les préférences au niveau des produits varient en fonction de la région linguistique, soulignent les auteurs du sondage. Au Tessin, les vêtements et accessoires dominent, alors qu'en Suisse alémanique, on préfère l’électronique. En terres romandes, les deux catégories sont presque à égalité.

De même, il semblerait que les Romands et les Tessinois recourent plus souvent à l'intelligence artificielle pour trouver des offres. La prudence reste cependant de mise, précise-t-on: «Laisser une IA effectuer automatiquement de petits achats dès qu’un produit prédéfini est en promotion ne convainc pas encore».

(asi)

Il publie des fiches de salaire sur TikTok
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
Avez-vous quelque chose à nous dire ?
Avez-vous une remarque ou avez-vous découvert une erreur ? Vous pouvez nous transmettre votre message via le formulaire.
2 Commentaires
Votre commentaire
YouTube Link
0 / 600
2
Genève découvre 300 millions en trop: c'est le «grand bazar» à Berne
Un pactole fiscal inattendu venu de Genève offre au Parlement de nouvelles marges de manœuvre. Où les politiciens veulent-ils investir cet argent supplémentaire? Et pourquoi la prochaine vague d’austérité reste-t-elle malgré tout inévitable?
On dit qu’à cheval donné, on ne regarde pas les dents. Pourtant, quand la Confédération annonce soudain des recettes supplémentaires de 600 à 800 millions de francs, mieux vaut examiner de près d’où vient cet argent. Car la manne fiscale en provenance du canton de Genève chamboule la planification financière nationale. Voici ce qui se cache derrière ces chiffres et leurs conséquences à l’échelle du pays.
L’article