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Les loyers des rues commerçantes les plus célèbres de Suisse

Voici les loyers des rues commerçantes les plus célèbres de Suisse

Une nouvelle analyse montre que les prix des surfaces commerciales dans les meilleurs emplacements des villes suisses sont élevés, et presque toutes les surfaces sont louées. Cependant, il existe des exceptions.
28.11.2024, 20:45
Stefan Ehrbar / ch media
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Les caisses ont enregistré de bons chiffres, samedi, sur la Bahnhofstrasse de Zurich. Selon le fournisseur de données Hystreet, près de 78 000 personnes se sont promenées dans cette rue très commerçante. Ce nombre devrait augmenter dans les prochaines semaines, étant donné que la période précédant Noël est la plus importante pour le commerce de détail.

Parmi les rues commerçantes les plus connues, la Bahnhofstrasse ne fait pas exception. Les affaires se portent également bien dans les meilleurs emplacements à Bâle, Berne ou Genève. Cela réjouit les propriétaires: les loyers des magasins sont élevés et les taux d'inoccupation sont faibles, selon de nouvelles données du prestataire de services immobiliers CBRE.

Le taux de vacance des surfaces commerciales a diminué presque partout entre le premier et le troisième trimestre de cette année. Dans les rues étudiées, il est passé de 1,8 à 1,2% à Zurich, de 1,9 à 0,9% à Genève et de 3,8 à 3,7% à Bâle. A Lucerne, le taux de vacance a baissé de 3,5 à 2,6% dans les rues commerçantes étudiées, tandis qu'à Winterthour, il est passé de 3,1 à 2,1%. A Berne, ils sont restés stables à 2,8%.

Sur l'ensemble des 28 rues commerçantes suisses étudiées, le taux de magasins vacants a diminué en l'espace de six mois, passant de 2,4 à 2,1%. Des exceptions se trouvent à Lausanne, où ce taux est passé de 0,7 à 1,3%, toujours relativement bas, ainsi qu'à Saint-Gall. La ville de l'Est de la Suisse rencontre des difficultés plus importantes avec le phénomène de la fermeture des magasins: dans la Multergasse, le taux de vacance était déjà de 5,7% fin mars, et il a encore augmenté, atteignant 8,6% à la fin du mois de septembre.

L'offre de magasins n'est pas diversifiée

Le fait que les affaires marchent bien dans la plupart des grandes villes se reflète également dans les loyers des magasins, qui restent constamment élevés. Dans la Bahnhofstrasse de Zurich, on continue de payer jusqu'à 11 000 francs par mètre carré et par an pour un magasin de 100 mètres carrés très bien situé. Selon les chiffres de CBRE, la rue du Rhône à Genève arrive en deuxième position avec 6500 francs, et le quartier de la Schwanenplatz à Lucerne en troisième position avec 5000 francs.

Le prix est resté stable à 2800 francs le mètre carré sur la Freie Strasse de Bâle, un montant relativement bas. Cependant, cela devrait bientôt changer: la rénovation de cette rue commerçante, qui a duré plusieurs années, vient récemment de se terminer. La demande des marques souhaitant ouvrir un magasin dans cette rue est élevée, selon l'analyse de CBRE. Le «look premium» de la nouvelle rue est particulièrement apprécié.

Le succès n'entraîne pas nécessairement une offre diversifiée. Les rues commerçantes suisses connues proposent souvent la même offre de magasins comme H&M, Zara ou Claire's, qu'elles soient situées à Zurich, Berne ou Genève. Actuellement, 74% des magasins situés dans les 28 rues les plus importantes appartiennent à une chaîne, c'est-à-dire à un fournisseur disposant de plusieurs magasins. Pour 47% des magasins, il s'agit de filiales de fournisseurs opérant dans plusieurs pays. Ce chiffre a encore augmenté d'un point de pourcentage en l'espace de six mois.

Contrer l'abandon des centres-villes

Cependant, la situation relativement bonne dans les grandes villes est trompeuse. Dans les zones moins en vue et dans les petites villes, la situation reste parfois difficile. Le commerce en ligne, stimulé par de nouveaux fournisseurs à bas prix en provenance de Chine comme Temu ou Shein, mais aussi le télétravail accru et le tourisme d'achat qui a repris après la crise du Covid, mettent à mal certains petits centres-villes.

Pour contrer l'abandon des centres-villes, de nombreuses villes ont créé des points de contact chargés non seulement de la gestion de la location des magasins vacants, mais aussi de la revitalisation générale des centres urbains. A Lucerne, un «City Manager» est en poste depuis quelques mois, en contact avec les propriétaires des locaux. La ville se trouve dans une position relativement confortable: seulement 24 des 1250 locaux du rez-de-chaussée du centre-ville sont actuellement vacants.

La situation reste difficile

Un poste similaire a été créé à Aarau il y a déjà quatre ans. Le nouvel emplacement du magasin de vêtements Nikin ou l'implantation de la chaîne de restaurants Tibits sont dus à l'initiative de la City Manager, a récemment déclaré le maire de la ville d'Aarau, Hanspeter Hilfiker, dans une interview avec SRF.

Sur l'ensemble de la Suisse, le commerce stationnaire résiste toutefois bien. Selon les chiffres du service d'information CRIF, près de 27 000 magasins ont été fermés au cours des dix dernières années, principalement des magasins proposant des articles d'habillement, des magazines ou de l'électronique grand public.

Durant la même période, un peu plus de 32 000 magasins ont été créés, ce qui représente une croissance nette de plus de 5000 magasins. Alors qu'entre 2014 et 2016 ainsi qu'en 2019, le nombre total de magasins qui ont disparu a été supérieur à celui des ouvertures, on assiste depuis 2020 à une reprise.

Traduit et adapté par Noëline Flippe

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