On se rappelle des mots du sénateur français Claude Malhuret, devenu le héros des anti-Trump, qui mentionnait cette drogue encore peu connue:
Dans un état des lieux concernant la prise de cette drogue de synthèse, Le Matin Dimanche rappelle en préambule ces mots qui ont fait le tour du monde. Le journal explique ensuite comment la kétamine suscite de plus en plus l'inquiétude en Suisse.
On parle là d'usage «récréatif», soit en dehors de son utilisation initiale. La kétamine est à la base utilisée comme anesthésiant. Elle sert également à traiter des dépressions qui résistent à d'autres traitement, rappelle le journal dominical.
Quant à la consommation d'Elon Musk, elle reste un peu floue, même si ce dernier affirme qu'il en prend sous prescription médicale.
Les quantités importées de cette drogue de synthèse, généralement aspirée par le nez, mais qui peut aussi être injectée, ne peuvent pas être précisément établies. Pour la Suisse, Le Matin Dimanche évoque les chiffres de l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF): 175kg saisis en 2024, contre 84kg en 2023.
Le journal dominical prend les chiffres européens, car ceux-ci ciblent en particulier la drogue vantée par Elon Musk:
Selon Frank Zobel, directeur adjoint d'Addiction Suisse, cette drogue figure juste après les substances les plus utilisées comme le cannabis, la cocaïne, l'ecstasy et les amphétamines.
Selon la Centrale nationale de coordination des addictions (Infodrog), en fonction du type de personnes et du contexte dans lequel elle est prise, elle a les effets suivants:
Le Matin Dimanche rapporte qu'Infodrog a mené en 2023 une enquête auprès des consommateurs de drogue en milieu festif. Il explique:
Infodrog prévient également que la kétamine peut entraîner une dépendance avec des symptômes psychiques.
Stéphane Caduff, responsable prévention à la Fondation vaudoise contre l'alcoolisme, explique:
Une prise chronique peut aller jusqu'à endommager de manière définitive le système gastro-intestinal, la vessie ou les reins.
Il existe également des risques liés au manque de sensations. «Comme les gens ne ressentent plus la douleur, le danger est qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils se brûlent ou qu’ils se sont cassé le poignet ou la cheville», prévient Stéphane Caduff dans Le Matin Dimanche.
(joe/ats)