Début avril, selon l'association, Coop a établi de nouvelles règles dans un «accord sur les conditions». Les fournisseurs de légumes, fruits ou baies devront à l’avenir reverser une partie de leur chiffre d’affaires à Coop sous forme de «bonus».
Concrètement, dans la région de distribution de Berne, cela a commencé dès le mois de mai avec 1% du chiffre d’affaires, puis à partir de janvier 2026 avec 3% dans toute la Suisse, poursuit l'organisation. Plusieurs producteurs se sont manifestés auprès du service d’alerte de Marchés Equitables Suisse.
Une enquête juridique a été lancée: l'association soupçonne Coop d’user de son pouvoir de marché. La Comco va maintenant examiner la plainte.
Dans sa plainte, que Keystone-ATS a pu consulter, Marchés Equitables Suisse évoque des clauses «imposées unilatéralement par Coop» et un scénario typique «à prendre ou à laisser».
Interrogé sur ces reproches, un porte-parole de Coop souligne que la commande anticipée offre une valeur ajoutée significative. «La participation aux avantages réalisés en termes de coûts et d'efficacité concerne les conditions en aval. Cette procédure est habituelle dans l'industrie». Les producteurs reçoivent les commandes finales plus tôt, ce qui leur confère une plus grande sécurité de planification et une plus grande efficacité, toujours selon Coop.
Cela se traduit par des avantages en termes de coûts pour les fournisseurs. Les producteurs qui participent à des programmes à valeur ajoutée sont payés par Coop à des prix proportionnellement plus élevés, précise encore le détaillant bâlois. Pour les produits conventionnels, Coop s'en tient aux prix cibles fixés pour l'industrie, ajoutant être toujours «prête au dialogue» dans le cadre des négociations régulières. (ats/mbr)