Après le conseiller fédéral UDC Albert Rösti en début de semaine, le président de ce même parti a également exprimé sa préférence pour Donald Trump à la veille de l'élection présidentielle américaine. Marcel Dettling s'était tout d'abord exprimé pour CH Media et watson.
Dans la foulée, Marcel Dettling a continué à disserter sur la question dans le format vidéo en ligne de l'UDC (nommé, en Suisse allemand «Dütsch, dütlich, Dettling»):
«Nous nous en sommes toujours mieux sortis lorsque les républicains étaient au pouvoir, cela a donné moins de pression sur la Suisse», affirme le patron de l'UDC, répétant ainsi peu ou prou les déclarations dans nos colonnes.
C'est Albert Rösti qui a ouvert la brèche, se positionnant lundi «plutôt pour Donald Trump». C'est selon lui «le seul président qui n'a pas conduit l'Amérique à la guerre pendant quatre ans». Le Bernois a affirmé le soutenir malgré «la peine» qu'il dit avoir avec «sa personnalité».
Selon un récent sondage du magazine Nebelspalter, quelque 40% des membres de l'UDC partagent le penchant d'Albert Rösti et Marcel Dettling pour Donald Trump. Toutefois, près de 31% d'entre s'expriment en faveur de Kamala Harris.
La prise de position des hauts membres de l'UDC concernant une élection dans un autre pays a été critiquée dans la sphère politique suisse. Le politologue Michael Herrmann, qui s'exprimait mercredi sur la RTS, l'a qualifiée de «problématique d'un point de vue diplomatique».
La présidente de la Confédération Viola Amherd avait apporté lundi une réponse plus conforme à la tradition, disant simplement que «ce sont les électeurs des Etats-Unis qui vont choisir». Elle a ajouté devant les membres de l'Association de la presse étrangère à Berne:
Approchés par la RTS pour donner leur préférence entre les candidats démocrate et républicain au vu des relations entre la Suisse et les Etats-Unis, les parlementaires suisses sont une majorité à plébisciter Kamala Harris.
Le résultat se base sur une soixantaine de réponses reçues, issues de tous les partis. Il n'y a qu'un seul parlementaire UDC à se positionner en faveur de la démocrate, précisait la RTS jeudi dans la Matinale.
Au Parti socialiste et chez les Verts, les parlementaires sont unanimes à préférer la démocrate, ancienne procureure de Californie, «pour son respect de l'Etat de droit, des institutions, ainsi que son programme plus social et plus écologique».
La RTS ajoute également qu'en parallèle, on y trouve une «opposition ferme» envers les idées et le programme de Donald Trump. A l'image de la socialiste genevoise Laurence Fehlmann Rielle:
Donald Trump ne trouve de soutiens officiels qu'à l'UDC. Pour certains parlementaires de ce parti, le républicain «a fait ses preuves lors de son premier mandat». Mais ce qui est surtout salué, c'est la capacité autoproclamée du New-Yorkais «à pouvoir arrêter la guerre en Ukraine», ce qui serait bon pour la Suisse.
C'est dans les rangs du PLR que le plus d'élus n'ont pas voulu exprimer leur choix. Parmi ceux qui l'ont fait, certains estiment qu'une politique républicaine est intéressante pour les entreprises suisses, mais rechignent à avouer préférer Donald Trump.
Pour d'autres, son protectionnisme économique peut au contraire nuire à la Suisse, un avis qu'on retrouve chez des parlementaires de gauche, sous-entendant un intérêt pour Kamala Harris.
(acu/ats)