Les employés de la ville de Genève étaient en grève
Les employés de la Ville de Genève étaient en grève jeudi pour dénoncer les mesures d'économies prévues dans le cadre du projet de budget 2026 qui sera débattu par le Conseil municipal samedi. Ils étaient un millier à manifester en milieu de journée.
Un premier piquet de grève au dépôt du service Voirie-Ville propre, à 05h30, a lancé le mouvement. Celui-ci a été suivi dans de nombreux services municipaux, comme les espaces verts, la petite enfance, les bibliothèques, les piscines, les musées, l'unité des marchés ou encore le service social. En cause, une dégradation des conditions de travail et de salaires du personnel.
Les grévistes se sont retrouvés à Plainpalais en fin de matinée pour participer à une manifestation. Soutenus par la commission du personnel ainsi que les syndicats interprofessionnel de travailleurs (SIT) et des services publics (SSP), ils étaient environ 500 au départ et près de deux fois plus à leur arrivée dans la Vieille-Ville une heure plus tard.
Sifflets, musique, pétards, huées: le cortège est passé bruyamment à côté du Palais Eynard, siège du Conseil administratif, et devant des départements municipaux. «Sans voirie, ville poubelle», «Educateurs en colère», «Bibliothèque sans fond(s)», «Ils bloquent nos salaires, on bloque la ville», «Non à la précarisation des services publics» ou encore «La vocation ne paie pas les factures», pouvait-on lire sur les pancartes.
«Sur le dos du personnel»
Le projet de budget 2026 prévoit un blocage des mécanismes salariaux, une mesure contraire aux statuts du personnel, selon les syndicats. L'annuité, sauf pour une partie du personnel dans le secteur de la petite enfance, et l'indexation sont concernées. S'y ajoute le gel de la prime d'ancienneté de plus de 1300 employés, avec une économie de 4 millions de francs à la clé, a relevé Valérie Buchs, du SIT.
Alors que 200 postes sont vacants en Ville de Genève, l'exécutif veut reporter l'engagement de 58 postes supplémentaires, a ajouté la secrétaire syndicale à l'issue de la manifestation. «Des postes sont manquants dans tous les services. Toutes ces économies sont faites sur le dos du personnel», a-t-elle dénoncé.
Et d'encourager les employés à suivre les débats du Conseil municipal samedi dès 08h00: «Il va décider où il veut couper, tout est sur la table.» Des séances sur le projet de budget sont aussi agendées lundi dès 17h30 jusqu'à mardi matin. Le personnel exige l'application intégrale des mécanismes salariaux ainsi que l'abandon du gel des postes vacants et des coupes dans les départements et subventions. (ats)
