Une grève nationale des maçons menace en Suisse
Les négociations entre les maçons et les employeurs pour de meilleures conditions de travail stagnent. Aucune solution n'a été trouvée, indiquent les syndicats mardi à l'issue d'une huitième ronde de négociations. Une grève nationale est à craindre.
Sans solution d'ici la fin de l'année, le secteur va se retrouver sans convention collective de travail, une première en plus de dix ans, déplorent Unia et Syna dans un communiqué. L'actuelle convention expire à la fin de l'année.
Les maçons, qui ont à plusieurs reprises exprimé leur ras-le-bol dans les rues, veulent une réduction du temps de travail journalier et une rémunération du temps de trajet vers les chantiers. Les salaires doivent aussi être adaptés au renchérissement.
Les patrons pointent des revendications excessives
La Société suisse des entrepreneurs (SSE) s'est montrée plus positive. Dans un communiqué à l'issue de cette 8e ronde, elle constate que les divergences matérielles concernant la nouvelle réglementation des temps de trajet et du temps de travail ont pu être aplanies.
Un accord reste toutefois impossible en raison des revendications salariales excessives des syndicats, écrit la SSE. Il ne sera donc pas possible d'obtenir des augmentations salariales substantielles pour les six prochaines années, affirme-t-elle. Mais pour les patrons, l'objectif reste une nouvelle CCT allégée.
Les négociations vont ainsi se poursuivre en décembre. Mais les syndicats évoquent déjà une grève nationale en cas de désaccord. Le secteur est menacé par la pénurie. Il devrait manquer 30 000 employés d'ici 2040. Actuellement, on compte environ 80 000 maçons en Suisse. (jzs/ats)
