Voici d'où venaient les personnes expulsées de Suisse
Plus de deux tiers des 2446 personnes ayant fait l'objet d'une décision d'expulsion en 2024 ont effectivement quitté la Suisse, indique lundi le SEM. Ce taux d'exécution va encore augmenter, d'autres expulsions étant prévues dans les semaines et mois à venir.
Précisément, 69% des personnes ayant fait l'objet d'une décision d'expulsion en 2024 avaient quitté la Suisse à la fin du premier semestre 2025, écrit le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). Etant donné que l’exécution des expulsions exige une certaine préparation, celles qui ont été enregistrées vers la fin de l’année 2024 n’ont pu être exécutées que courant 2025, explique-t-il. En 2024, 80% des expulsions ont été exécutées sous contrainte, dit-il aussi.
Environ 40% des personnes ayant quitté la Suisse venaient d’Etats membres de l’UE ou de l’AELE et près de 60% étaient originaires d’un Etat tiers. Les principaux pays concernés étaient l’Albanie (247 personnes), la Roumanie (190) et l’Algérie (136). Ces départs concernaient à 93% des hommes, la plupart âgés de 25 à 34 ans.
En comparaison, 2250 personnes ont fait l’objet d’une décision d’expulsion exécutable en 2023. A la fin du premier semestre 2024, environ 73% d’entre elles avaient quitté la Suisse.
Interdictions d'entrée
Mesures pénales d’éloignement prononcées par les tribunaux suisses, les expulsions impliquent le renvoi de Suisse ou de l’espace Schengen et l’interdiction d’y entrer pendant un certain temps. L’exécution des expulsions relève de la compétence des cantons, qui peuvent s’appuyer sur le SEM.
Ce dernier a par ailleurs prononcé 10 146 interdictions d’entrée en 2024, dont 345 ont par la suite été levées ou suspendues. Environ 47% des interdictions prononcées et des interdictions actives concernent des personnes qui sont entrées en Suisse illégalement.
Près de 23% ont été prononcées à la suite d’un dépassement du délai de séjour autorisé et 20% en raison d’une menace pour la sécurité et l’ordre publics. La majorité de ces interdictions (83%) concernaient des hommes. Les personnes concernées étaient principalement originaires de cinq pays: l’Algérie (837 personnes), la Syrie (786), le Maroc (708), la Turquie (700) et l’Afghanistan (554). (ats)
