Loyers en Romandie: le pire est à venir
Se loger est devenu une guerre dans de nombreuses localités romandes. Et trouver, ou habiter, un logement abordable est souvent perdu d'avance, comme le montre l'institut de sondage Innofact, qui a réalisé une enquête représentative pour le compte de Comparis. Les résultats sont particulièrement préoccupants.
La règle d'or voudrait qu'un ménage n'investisse pas plus d'un tiers de son revenu dans son logement, mais cette règle semble être un vœu pieux aujourd'hui. Comparis le résume bien:
Et si, pour ces locataires, la situation est déjà tendue:
Dans ce groupe, près d’un ménage sur trois (31%) consacre plus de 35% de son revenu au logement. Environ 8% de cette catégorie de revenu consacrent même plus de la moitié de leur budget au logement. Une situation pour le moins intenable.»
Avec une telle charge, difficile de faire des économies, de penser à sa prévoyance ou même de payer ses impôts et son assurance maladie. Comparis remarque:
Cette dernière donnée est particulièrement intéressante puisque ces ménages bénéficient ainsi le plus souvent de baux inférieurs aux prix actuels du marché.
Comparis, fameux aussi pour son portail immobilier, prend en exemple le loyer actuel d'un 4,5 pièces genevois (3500 francs en moyenne):
Mais par rapport aux revenus des ménages, les coûts du logement restent trop élevés pour beaucoup. Cela est particulièrement vrai pour les ménages dont le revenu est inférieur à 7000 francs par mois. 46% des ménages interrogés gagnent moins de 7000 francs, ce qui correspond à peu près au revenu médian en Suisse romande, qui est légèrement inférieur à celui de la Suisse alémanique.»
C'est donc l'arbre qui cache la forêt, puisque 90% des locataires sondés par Compris déclarent payer moins de 3000 par mois de loyer. Si la situation n'est pas catastrophique pour une majorité de Romands, c'est donc uniquement, car ils n'ont pas déménagé depuis longtemps. Henry Büsser, expert immobilier chez Comparis, met en garde:
(hun)
