Cette année, l'été a eu quelques difficultés à s'imposer en Suisse. Jusqu'à la mi-juillet, la belle saison s'est en effet distinguée pour une humidité exceptionnelle et des précipitations abondantes. Ces deux dernières semaines, la chaleur a toutefois pris ses quartiers sur notre pays, confronté depuis à des températures élevées, voire parfois caniculaires.
Les lacs ont suivi la même tendance. Pendant toute la première partie de l'été, leur température de surface a été inférieure à celle enregistrée l'année dernière, selon les données collectées par l'Institut de recherche sur l'eau (Eawag). Depuis la fin juillet, grâce au temps ensoleillé, la situation s'est clairement inversée.
Les températures de surface sont désormais plus élevées que l'année précédente, indique MeteoNews. Dans certains cas, elles sont même nettement plus élevées que la moyenne. Voici la situation dans quelques lacs helvétiques.
Ce mardi 6 août, le Léman affiche une température de surface moyenne de 24,7°C, contre 21°C enregistrés le même jour en 2023.
Avec une température de 24,9°C, mesurée ce mardi, le lac de Neuchâtel est légèrement plus chaud que le Léman. L'écart par rapport à la même période de 2023 est encore plus marqué: le 6 août de l'année dernière, le lac mesurait à peine 19,9°C.
Le lac de Bienne affiche une température de surface égale à celle de son grand voisin neuchâtelois, à savoir 24,9°C. Jamais l'année dernière ce lac a été aussi chaud qu'il l'est aujourd'hui. Le pic, mesuré le 24 août 2023, était de 24,4°C.
Le lac de Zurich affiche actuellement une température de surface de 25,6°C, contre 21,8°C l'année dernière. Le pic de 2023 - 26°C - doit toujours être atteint.
Bien que tous les lacs suisses affichent des températures plus élevées par rapport à l'année dernière, la palme de lac le plus chaud dans l'absolu revient au lac de Lugano. Depuis fin juillet, la température de surface se situe autour des 29°C.
Les plus grands lacs de Suisse atteignent normalement leurs températures de surface les plus élevées en août, rappelle MeteoNews. Le service météorologique souligne toutefois que «les températures de surface varient considérablement en fonction des affluents ou des courants et vents au sein d'un même lac».
Ce phénomène est particulièrement visible sur la côte nord-est du Léman: entre la région lausannoise et les coteaux de Lavaux, des thermiques de bise chassent régulièrement les eaux chaudes de surface en direction de la côte française.
(asi)