Nouvelles révélations sur le scandale raciste au sein de la police lausannoise. Alors que la Municipalité a annoncé la suspension de huit agents pour des échanges racistes, sexistes et antisémites sur WhatsApp, la RTS révèle que l'un des policiers impliqués est également visé dans des enquêtes pénales.
A l'origine de sa suspension, un commentaire écrit au sujet d'une photo, celle d'une statuette religieuse espagnole pouvant ressembler à une personne cagoulée vêtue de blanc. Selon la RTS, le policier a posté à propos de celle-ci «KKK», les trois lettres de l'organisation suprémaciste américaine Ku Klux Klan.
Contactée par le média public, l'avocate du policier assure que ce commentaire «ne revendique rien» et ne fait que «qualifier la photo». Elle ajoute que ces propos ne font pas de l'agent «une personne raciste ou antisémite» et encore moins «un mauvais policier».
Visé par une procédure de licenciement, l'homme va dès lors contester avoir commis une faute.
Avant d'être mis à l'écart, l'agent était déjà mêlé à deux autres affaires, relate la RTS: celle de Mike Ben Peter, un Nigérian mort lors d'une intervention musclée à Lausanne, et celle de la jeune Camila, 14 ans, décédée en fuyant la police à scooter en juin dernier.
Dans la première affaire, survenue en 2018, le policier a été acquitté à deux reprises. Quant à la mort tragique de l'adolescente, l'instruction pénale est toujours en cours. (jzs)