Suisse-UE: Le Centre accuse le Conseil fédéral d'avoir commis une «erreur»
C'est sans doute la question la plus importante de la législature actuelle: quelle est la position des partis sur les accords bilatéraux avec lesquels le Conseil fédéral souhaite rétablir les relations avec l'UE? Après une assemblée des délégués mémorable du PLR et la polémique publique de l'UDC, la position du Centre était attendue avec impatience.
Le président du parti Philipp Matthias Bregy lève désormais le voile dans une interview accordée au Tages-Anzeiger. Les accords sont «acceptables», déclare-t-il:
Le oui était attendu. Selon les sondages, la grande majorité de la base du parti est favorable aux accords avec l'UE.
Querelles autour de la majorité des cantons
Une base pour la réponse à la consultation a été posée par un groupe de travail interne au parti, composé essentiellement des délégations des commissions de politique extérieure du Conseil national et du Conseil des Etats. Parmi ses membres, les opinions sur l'UE divergent déjà fortement.
Gerhard Pfister, le prédécesseur de Bregy, s'est engagé à plusieurs reprises pour que les traités européens soient soumis à la majorité des cantons. La conseillère aux Etats argovienne Marianne Binder, entre autres, s'est publiquement opposée à cette idée.
Dans sa réponse à la consultation, le parti du centre contourne, pour l'instant, ce terrain glissant. Il souhaite d'abord attendre les délibérations du Parlement, explique Philipp Matthias Bregy:
Le président du Centre critique également le gouvernement concernant la mise en œuvre des accords avec l'UE en matière de politique intérieure. La clause de sauvegarde visant à limiter la libre circulation des personnes serait une «solution minimale» et des améliorations seraient nécessaires en matière de protection salariale et de reprise dynamique du droit.
