Les maisons et les appartements vides se font toujours plus rares en Suisse. Au premier juin 2025, les logements vacants ne représentaient que 1% du total, indique ce mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Ce taux, le plus bas jamais atteint depuis 2013, confirme l'inexorable tendance à la baisse en cours depuis les cinq dernières années. Concrètement, l'OFS a recensé quelque 48 000 logements inoccupés en 2025, soit 3519 de moins que l'année d'avant.
Cette pénurie ne frappe toutefois pas l'ensemble du pays de manière uniforme. Plus de la moitié des cantons affichent un taux de logements vacants inférieur à 1%. Les valeurs les plus faibles ont été enregistrées à Genève, avec à peine 0,34% du total, à Zoug (0,42%) et à Zurich (0,48%). A l'inverse, le Jura et Soleure présentent les taux les plus importants, s'élevant respectivement à 2 et 3%.
La situation au niveau communal est encore plus contrastée. Si, dans près de 200 municipalités, il n'y a tout simplement plus aucun logement disponible, d'autres affichent des taux assez élevés, allant jusqu'à 10%.
Comme d'habitude, les grandes villes sont particulièrement frappées par ce phénomène. A Zurich, par exemple, seuls 235 logements étaient inoccupés début juin, ce qui correspond à 0,1% du total. Sion, Genève, Lausanne, Berne et Fribourg connaissent une situation similaire, avec des taux allant de 0,22 à 0,61%.
Il est néanmoins intéressant de remarquer que, dans certains centres urbains, la pénurie est moins sévère. C'est notamment le cas à La Chaux-de-Fonds et au Locle (NE), où le taux frôle les 4%. La situation est similaire à Delémont et Porrentruy, dans le Jura, qui est par ailleurs le canton où les logements vides sont le moins rares.
De plus, ce manque de logements frappe également de nombreuses communes de montagne. Le phénomène, relativement récent, a pris de l'ampleur avec la pandémie et se reflète désormais dans les chiffres. De nombreuses bourgades alpines affichent des taux de vacance quasi nuls, parfois inférieurs à ceux enregistrés dans les villes. A Lenk (BE), Vouvry (VS) ou Viège (VS), la part de logements vides est inférieure à 0,05%.
De l'autre côté du classement, on retrouve plusieurs villages romands, tels que Matran (FR), Vugelles-La Mothe (VD), Bougy-Villars (VD) ou encore Commugny (VD). Le taux de vacance y est compris entre 8,5% et 10,6%.
La plupart des logements vacants sont des trois pièces ou des quatre pièces. Ils représentent, respectivement, 30 et 26% du total. Les studios et les grands logements, dotés de six pièces ou plus, sont les biens les plus rares: on en dénombre un peu moins de 4000 pour chaque catégorie, soit environ 8% du total.
Les chiffres de l'OFS montrent également que la plupart des logements inoccupés sont à louer et se trouvent dans des immeubles construits il y a plus de deux ans.