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Une menace sérieuse dans la viande de requin en Suisse

La viande de requin vendue en Suisse contient trop de méthylmercure (image d'illustration).
La Suisse a importé 609 tonnes de produits issus de requins et raies au cours des 35 dernières années (image d'illustration).Image: Shutterstock

Une menace sérieuse pour la santé dans la viande de requin en Suisse

La viande de requin vendue en Suisse, souvent sous des noms trompeurs, contient trop de méthylmercure, une toxine puissante et persistante qui s'accumule dans l'organisme et attaque le système nerveux.
15.10.2025, 07:0415.10.2025, 07:04

Près de deux tiers des échantillons de viande de requin analysés en Suisse et en Europe présentent des niveaux alarmants de méthylmercure, une neurotoxine dangereuse pour l'être humain, selon une étude. Cela pose une menace sérieuse pour la santé publique.

Un laboratoire allemand a analysé 44 échantillons de viande de requin bleu et sept échantillons de viande de requin-hâ achetés dans divers supermarchés et restaurants en Suisse, Allemagne, France, Royaume-Uni et Espagne, indiquent mercredi dans un communiqué les organisations environnementales ElasmOcean et Stop Finning Deutschland, ainsi que la Fondation Gallifrey.

Les niveaux de méthylmercure détectés varient entre 0,22 mg/kg et 4,40 mg/kg. Douze échantillons sont jugés très préoccupants (0,72 mg/kg à 0,92 mg/kg), tandis que 17 présentent des taux alarmants (1 mg/kg à 4,40 mg/kg), dépassant la limite maximale autorisée par l'OMS, l'Union européenne et la Suisse pour les espèces de requins (1 mg/kg).

Parfois mortel

De nombreuses études décrivent le méthylmercure comme une toxine puissante et persistante qui s'accumule dans l'organisme et attaque le système nerveux. Ce polluant peut entraîner des troubles de la mémoire, une perte de coordination et chez les plus fragiles, des lésions cérébrales irréversibles. Il peut même être mortel.

Consommer de la viande de requin ou d'autres poissons contaminés une ou deux fois par semaine dépasse déjà le niveau toléré par l'OMS, relève Laurianne Trimoulla, responsable communication et projets de la Fondation Gallifrey, active dans les secteurs de l'éducation, de l'écologie et de l'aide humanitaire. Au vu des lacunes dans la protection des consommateurs, les autorités fédérales doivent se pencher sur cette question de santé publique.

Des noms trompeurs

Le principe de précaution doit dans tous les cas s'appliquer. Il s'agit d'abord de réduire sa consommation de poissons, mais aussi dans un deuxième temps d'interdire l'importation en Suisse de tous les produits dérivés du requin et de la raie, conseille Antoinette Vermilye, co-fondatrice de la Fondation Gallifrey.

La Suisse a importé 609 tonnes de produits issus de requins et raies au cours des 35 dernières années. La viande de requin est souvent vendue sous des noms trompeurs, comme roussette, saumonette, chien ou veau de mer, ou encore Schillerlocke, préviennent les organisations. (jzs/ats)

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