Le Ministère public de Bâle-Ville a inculpé d'assassinat un homme de 33 ans qui a tué, en août dernier, une femme de 75 ans. Placé en clinique psychiatrique, ce récidiviste se trouvait en permission non accompagnée au moment des faits. On ignore encore la date de son procès.
Le 8 août 2024, le prévenu a tué, dans la cage d'escalier d'un immeuble à Bâle, sa victime qui habitait dans le même quartier. Après avoir pris la fuite, le Suisse a été arrêté un jour plus tard par la police.
L'accusé souffre de schizophrénie paranoïde et de troubles de la personnalité. Une enquête externe est en cours pour évaluer si les Cliniques psychiatriques universitaires (UPK) ont agi correctement en laissant le prévenu sortir seul de l'établissement. Ce n'était pas la première fois que le prévenu bénéficiait d'une permission de sortie non accompagnée.
L'homme avait été placé aux UPK une première fois après avoir attaqué son frère dans une crise de folie en 2005. En 2014, il s'est échappé de la clinique et a tué deux femmes et grièvement blessé un homme dans le même quartier où il a sévi en août 2024.
Il a été condamné en 2015 et interné à l'UPK. L'expertise psychiatrique a alors établi que sans traitement, le risque de récidive pour des délits graves était important.
Depuis 2017, l'homme bénéficiait d'assouplissement des mesures. Ces assouplissements commencent par des sorties accompagnées dans l'enceinte de la clinique et vont jusqu'aux sorties non accompagnées limitées dans le temps à l'extérieur.
Suite à la mise en accusation, le Ministère public a transmis le cas à la Cour pénale de Bâle-Ville, indique-t-il vendredi. La date du procès de l'accusé, qui bénéficie de la présomption d'innocence, n'est pas encore connue. (jah/ats)