Racisme et sexisme dans cette école de police suisse
Cinq aspirants policiers de Suisse orientale ont été suspendus pour avoir répandu des propos racistes et sexistes à l'école de police d'Amriswil (TG). Cette décision intervient après l'intervention d'un service indépendant de signalement des cas.
Le Concordat de police de la Suisse orientale applique la «tolérance zéro» en matière de racisme, de sexisme, de mobbing, de discrimination et d'extrémisme en tous genres, écrivent mercredi les commandants de police du concordat. Le service externe des signalements a bien «fonctionné» dans les cas présents.
«Avec la plus grande fermeté»
Deux des élèves policiers mis à pied appartiennent au corps de la police grisonne, un autre vient de la police thurgovienne et deux sont liés respectivement à la police cantonale et à la police municipale de St-Gall. Les cinq hommes âgés entre 20 et 25 ans ont entamé leur formation à l'école de police le 1er octobre dernier. Ils se trouvent encore en période d'essai.
Les corps de police concernés ont suspendu les cinq aspirants qui ont diffusé des propos douteux dès les premières semaines de leur formation. Les commandants de police de Suisse orientale «condamnent» leur comportement «avec la plus grande fermeté». Cette attitude et la mentalité qui lui est liée ne doivent pas avoir de place au sein de la police et de l'école de police", écrivent-ils.
Sous le coup de la norme pénale
En agissant ainsi, les cinq aspirants ont aussi violé le règlement de l'école et le code européen d'éthique policière, déplorent les commandants. On ignore encore si leurs propos tombent sous le coup de la norme pénale contre le racisme. Ils ont été tenus à l'école et n'étaient donc pas publics.
L'école de police du concordat de la Suisse orientale réunit des aspirants des cantons de Thurgovie, Schaffhouse, St-Gall, Glaris ainsi que des Grisons et des deux Appenzell. Les polices municipales de St-Gall et de Coire ainsi que la police du Liechtenstein y envoient aussi leurs agents en formation. (jzs/ats)
