Plus de 90% de la population suisse trouvent inacceptable de jeter des mégots de cigarettes. Pourtant, d'après une étude, une majorité des personnes interrogées pensent que le littering des cigarettes est socialement accepté.
Cette contradiction montre à quel point le rejet du littering est sous-estimé en Suisse, a indiqué l’organisation non gouvernementale (ONG) Stop2drop mardi dans un communiqué. Selon une étude menée par Sotomo auprès de 2600 personnes:
Cela représente environ 210000 fumeurs en Suisse qui jettent leurs cigarettes par terre.
Beaucoup de personnes, qu’elles soient fumeuses ou non, ne sont pas conscientes des conséquences de l'abandon des mégots dans la nature. Ceux-ci contiennent des substances toxiques, comme des métaux lourds et de la nicotine, ce qui contaminent les sols, menacent la faune et polluent les nappes phréatiques, indique le communiqué.
De plus, les filtres des cigarettes se décomposent en microplastiques qui persistent dans l’environnement pendant des siècles.
Stop2drop a fait savoir que les communes suisses dépensent chaque année 52 millions de francs, issus des impôts, pour éliminer les déchets de cigarettes. L’ONG ajoute que beaucoup de mégots se trouvent sur les aires de jeux, ce qui représente un danger pour les jeunes enfants.
Mardi, Stop2drop a lancé pour la troisième fois son challenge national de collecte de mégots de cigarettes. «Avec ce challenge, nous voulons sensibiliser aux conséquences environnementales dramatiques des mégots et envoyer un message clair contre cette pollution quotidienne», explique le directeur de l’ONG, Markus Dick, cité dans le communiqué. L’objectif de ce défi est de ramasser un million de mégots dans le pays jusqu’au 25 mars. (jah/ats)