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Pourboire en Suisse: combien on paie au restaurant

Voici qui donne les meilleurs pourboires en Suisse

La question du pourboire est incontournable au restaurant. Une nouvelle étude révèle les habitudes des Suisses en la matière. Et cela varie en fonction de l'âge, de la région et du moyen de paiement.
24.06.2025, 05:3424.06.2025, 05:34
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Alors que l'été commence, les terrasses des restaurants sont à nouveau bondées par les clients. Et avec les bons (ou moins bons) repas se pose la question du pourboire qu'on laissera au personnel de l'établissement.

Face à cette question, une des variables qui compte aujourd'hui est la dématérialisation de moyens de paiements, à l'instar de Twint, cartes diverses ou application de paiements. L'Ecole de gestion et de droit de Winterthour (ZHAW) s'est penchée sur le sujet dans un rapport commandé par la banque Cler. L'étude note:

«Avec l’essor des paiements sans espèces, la question de l’avenir du pourboire a ressurgi. Des établissements de restauration dénoncent une baisse des revenus à cause de pourboires manquants.»

Sur la base d'un panel représentatif (sexe, âge et région linguistique), la ZHAW révèle les habitudes de la population suisse en ce qui concerne les bonnes mains.

Et un point est particulièrement intéressant: «plus de la moitié de celles et ceux qui paient l'addition par carte ou avec leur téléphone portable donnent quand même le pourboire en espèces». Pourquoi donc? Il semble que certains craignent que le pourboire ne tombe pas dans la poche de la personne qui a assuré le service s'ils le payaient numériquement:

«Pour 27% des personnes interrogées, l'élément déterminant dans le choix du moyen de paiement est que le montant aille directement à la personne qui a assuré le service. Ce besoin de contrôle et de transparence est particulièrement répandu dans un contexte dépourvu d'espèces. En effet, nombreuses sont les personnes qui craignent que les pourboires numériques ne soient pas répartis de manière juste, voire gardés au profit de l'établissement.»

17% des répondants estiment en effet que le pourboire électronique est retenu par le restaurateur (contre seulement 5% des sondés pour les espèces).

Un autre facteur qui plaide pour le paiement en espèces sonnantes et trébuchantes est le côté intrusif ressenti par le client lorsque le terminal à carte indique de choisir un pourcentage, par exemple de 3%, 5%, 10% et autre montant. D'ailleurs, voici ce que les sondés préfèrent au moment de donner un pourboire numérique:

Il ressort que les systèmes de pourboire sans espèces sont mieux acceptés lorsqu’ils laissent au client un sentiment de liberté et de discrétion. Les auteurs suggèrent de repenser les processus numériques, afin de préserver la motivation à donner un pourboire.

Les jeunes donnent moins de pourboires

Les auteurs de l'étude se sont également penchés sur les différences entre les classes d'âge et il ressort sans grande surprise que les jeunes de 18 à 29 ans donnent moins que les plus de 50 ans:

«Tandis que 72% des plus de 50 ans indiquent laisser toujours ou presque toujours un pourboire, cette part se réduit à 43% chez les 18 à 29 ans. 26% des personnes de cette même tranche d'âge ne donnent que rarement ou jamais de pourboire.»

Mais ce n'est pas, là, de la radinerie ou un changement de mentalité qui entre en jeu:

«Le résultat montre clairement que la réticence des jeunes générations à donner des pourboires est souvent liée à leurs moyens financiers et non à une autre conception de la rémunération du service ou de l'estime»

Les auteurs étayent l'affirmation:

«Un tiers environ des 18 à29 ans donnent aujourd'hui plus de pourboires qu'il y a quelques années, notamment parce que leur situation financière s'est améliorée entre-temps (26%) ou encore que leur estime pour le service a augmenté (20%). Cette part y est donc nettement plus élevée que dans les autres catégories d'âge.»

Quel pourboire donne-t-on en Suisse?

Mais la question permanente qui plane sur le pourboire reste le montant. Après un repas dans un restaurant classique (avec service), 31% des personnes interrogées laissent environ 5% de la note, pour un autre tiers (28%), c'est 10% qu'ils poseront sur la table.

Ainsi, sur le papier, les Romands de plus de 50 ans sont les plus généreux. Et les Alémaniques de 18 à 29 ans ont plus de mal à laisser une bonne main.

Rappelons que contrairement à d'autres pays, en Suisse, le service est officiellement inclus dans les prix depuis 1974.

(hun)

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