L'un des symboles les plus éminents de la Suisse serait-il soudainement devenu français? C'est une question qui taraude de nombreux internautes, depuis lundi 16 janvier, date à laquelle le ministère de l’Intérieur français et des Outres-Mers a publié, sur Twitter, une vidéo qui a suscité l'incompréhension la plus totale du côté hexagonal et surtout de celui des Helvètes.
Comme le rapporte Blick qui a repéré l'information, le compte du gouvernement de Macron a dévoilé un clip de prévention adressé aux skieurs à propos des risques d'avalanches en montagne. Problème: le Cervin y est placardé en toile de fond des premières secondes de la vidéo d'une minute.
«Il va falloir retourner à l'école, Gerald. Le Cervin n'est pas en France», s'exclame un internaute en interpellant directement le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin. «Le clip (…) était presque parfait. Quel intérêt d’y coller le Cervin. N’avons-nous pas suffisamment de sommets emblématiques en France», s’étonne Jean-Bernard Gaillot-Renucci, conseiller politique.
Si en France, l'affaire fait grincer des dents, en Suisse, l'appropriation de l'iconique sommet de Zermatt fait plutôt sourire. L'occasion de se moquer de leur voisin n'a en effet jamais été aussi belle pour certains: «Bienvenue en Suisse les amis français», «vous n’avez pas de montagnes en #France?», peut-on notamment lire dans les commentaires de la publication.
A noter que le Cervin n'a pas toujours été suisse. Comme le rappelle Le Matin, sous Napoléon 1er, le sommet faisait bien partie de l’Empire français: «Le territoire du Valais avait pris le nom de Département du Simplon de 1810 à 1813, deux ans avant le traité de Vienne en 1815. Celui-ci a restitué le Valais (et le Cervin) à la Confédération suisse.»
Faisons remarquer tout de même que le Cervin appartient aussi en partie à nos voisins italiens. (mndl)