Attaque à l'explosif sur un bâtiment Migros: que fait le géant orange?
Début décembre, un énième bancomat a été attaqué à l'explosif en Suisse romande. Le distributeur de la Banque cantonale vaudoise présent sur la devanture extérieure du centre commercial Expo Centre, à Montagny-près-Yverdon, a été la cible d'une grosse détonation à 4h30 le matin du 7 décembre.
Cette attaque n'était toutefois qu'une tentative: le bancomat a résisté à l'explosion, à la différence d'une partie de la devanture du centre, et les bandits sont repartis bredouilles.
Un centre détenu par la Migros
En Suisse, un centre commercial peut appartenir à des privés de toutes sortes. Cela peut être un tiers qui loue tous les locaux commerciaux, comme un grand détaillant qui utilise la surface principale des lieux à ses fins et loue les locaux des autres enseignes. C'est le cas d'Expo centre, détenu par la coopérative régionale Migros Vaud.
Dans ce cas, le détaillant est responsable des locaux et donc, de leur sécurité également. La coopérative régionale de Migros pourrait-elle alors envisager de mettre hors service des bancomats, de manière préventive?
Pas de mesures en pays de Vaud
Contactée, Migros Vaud indique qu'aucune mesure n'est prévue et n'avoir «pas élaboré de stratégie par rapport à l’utilisation des bancomats pour diminuer le risque de braquages ou pour assurer la sécurité», nous dit-on. Et de préciser:
Une réponse à l'opposé de celle qui nous avait été donnée par la Raiffeisen, il y a quelques semaines, après que plusieurs de ses bancomats ont été mis hors service dans des gares neuchâteloises. Ce sont les CFF qui avaient décidé de la mise hors service pour raisons de sécurité, et non la banque elle-même.
Le Valais et Genève ne feront rien
Qu'en pensent les autres coopératives romandes? Du côté de Migros Valais, même son de cloche que pour Vaud: «nous ne prenons pas nous-mêmes ces décisions», nous dit-on, car ce sont les banques qui ont la responsabilité de la protection de leurs bancomats.
Du côté de Migros Genève, on nous assure que «les mesures de sécurité traditionnelles restent d’usage», mais ne renvoie pas pour autant la balle dans le camp des banques. Elle précise qu'«aucune directive particulière» liée au risque de braquage à l'explosif «n’est pour le moment envisagée ou appliquée».
Une coopérative y réfléchit
Mais la Migros Neuchâtel-Fribourg semble, elle, plus concernée par la question de possibles mises hors-services pour raison de sécurité. Elle nous répond:
Il faut dire que la plupart des attaques de bancomats ont eu lieu sur l'Arc jurassien cette année, dont une bonne partie d'entre eux dans le canton de Neuchâtel — comme à La Brévine en mai ou au Locle en juin.
Dans le canton de Fribourg, les braquages à l'explosif sont moins nombreux mais pas inexistants pour autant. La nuit même de l'attaque à Montagny-près-Yverdon, une autre a frappé le bancomat du village de Rossens. Cet appareil avait déjà été attaqué en 2022.