Colère à Zurich: les chauffeurs Uber se mettent en grève
Lundi matin, des centaines de conductrices et conducteurs Uber se sont rassemblés sur le parking de l’Albisgüetli, à Zurich. Ils ont garé leurs véhicules et entamé une grève.
La raison de leur colère: les tarifs de course pratiqués par la plateforme américaine qu'ils estiment trop bas. Ils réclament une hausse des prix minimums par trajet ainsi qu’une réduction de la commission prélevée par Uber, rapporte Blick.
Recours à l'aide sociale
Il faut dire que malgré de longues journées de travail, nombre de chauffeurs ne gagnent guère plus de 1500 à 2000 francs suisses par mois. Difficile dans ces conditions d’en vivre.
Voiture, essence, assurances et taxes routières engloutissent rapidement la moitié du revenu. Résultat: une personne sur deux travaillant dans le secteur dépend de l’aide sociale.
Un chauffeur, employé d’Uber depuis près de quatre ans, confie son désespoir à Blick:
Selon lui, l’État devrait intervenir et exercer un contrôle plus strict sur le géant américain.
L'arrivée de Bolt
Uber avait baissé ses tarifs à Zurich après l’arrivée d'un nouveau concurrent, Bolt, en mai 2024. Ce dernier proposant des prix plus bas, la plateforme avait suivi le mouvement pour rester compétitif.
Pour les chauffeurs, cela signifie une nouvelle baisse de leurs revenus, explique à Blick Daniel Zoricic, du syndicat Syna.
Il cite un exemple: pour une course de 43 kilomètres, un chauffeur n’a reçu que 46 francs.
Un «nouveau modèle»
De son côté, Uber se montre détaché face à la grève. L’entreprise ne s’attend pas à de fortes perturbations de son offre ce lundi, indique un porte-parole à Blick.
Le communicant met en avant un «nouveau modèle» censé offrir davantage de liberté aux conducteurs. Et de préciser:
Pour les conducteurs, cependant, le constat est clair: la possibilité de fixer librement les prix ne change rien lorsque le marché tire les tarifs vers le bas. (fak/jzs)