Zurich a fait une expérience pionnière contre la violence domestique
Le canton de Zurich a testé avec succès un système de surveillance électronique en cas de violence domestique. Agresseurs et victimes ont porté sur eux un appareil de localisation. Selon les autorités zurichoises toutefois, une solution intercantonale est nécessaire pour garantir son efficacité.
Le projet pilote zurichois a duré plus d'une année, indique jeudi le département cantonal de la justice et de l'intérieur. Son principal enseignement: le contrôle électronique dynamique fonctionne.
Implication de la victime
Les essais ont porté sur quatre cas. Les interdictions d'approcher la victime y ont été contrôlées 24 heures sur 24 au moyen de la technologie GPS. L'implication de la victime dans cette surveillance est essentielle, car le système ne fonctionne que si elle porte, elle aussi, en permanence l'appareil de localisation, constatent les autorités zurichoises.
Il permet de surveiller le respect des mesures ordonnées par les autorités en cas de violence domestique, tels que des interdictions de périmètre et d'approcher la victime. L'agresseur doit, par exemple, se tenir à au moins 2 km du lieu de travail ou du logement de la victime et à une distance réglementaire de la victime elle-même. Si ces distances ne sont pas respectées, le système donne l'alerte et permet aux autorités d'intervenir.
Cette expérience pionnière a aussi permis de constater qu'une utilisation du système limitée au canton n'est pas pertinente. Les autorités zurichoises entendent donc promouvoir une solution intercantonale en collaboration étroite avec la Confédération. (jzs/ats)