International
ukraine

Ukraine: Kiev accuse le CICR d'être «complice» de «déportations»

Le Comit
Le ton monte entre l'Ukraine et le CICR.Image: sda

Evacuations forcées: Kiev reproche au CICR d'être «complice»

Une responsable ukrainienne a reproché mercredi au Comité international de la Croix-Rouge de ne pas coopérer avec son pays. Des allégations rejetées en bloc par le CICR.
21.04.2022, 06:4412.05.2023, 17:37
Plus de «International»

Selon une responsable ukrainienne, le Comité international de la Croix-Rouge ne coopère pas avec son pays sur le sort de réfugiés ukrainiens en Russie, le soupçonnant d'être «complice» de «déportations». Des accusations vivement rejetées par le CICR.

«Le CICR ne remplit pas son mandat» concernant les personnes évacuées, selon elle de force vers la Russie par l'armée russe, a lancé Lioudmyla Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien à la télévision ukrainienne.

«Je les soupçonne d'être complices»

«Cela fait un mois que j'essaie de voir le président du CICR pour discuter avec lui de la déportation de nos citoyens vers la Russie. J'essaie de le faire après que le président du CICR a dit que l'organisation allait ouvrir une représentation à Rostov-sur-le Don (réd: sud de la Russie à la frontière avec l'Ukraine) et encourager l'accueil des Ukrainiens sur le territoire de l'Etat-agresseur», a déclaré Lioudmyla Denissova.

120 lettres et aucune réponse

«Aujourd'hui j'ai rencontré le représentant de la branche ukrainienne de la Croix-Rouge à qui j'ai écrit 120 lettres au sujet de la recherche de nos citoyens. Je n'ai reçu aucune réponse», a-t-elle dit mercredi.

Elle a cité les chiffres de l'ONU, selon lesquels 550 000 réfugiés ukrainiens se trouvent en Russie dont 121 000 enfants. «Où se trouvent-ils? Dans des camps de filtration? Dans des foyers temporaires? On a des témoignages de gens qui ont été amenés» en Russie, a-t-elle dit.

Denissova a dit avoir demandé à son homologue russe Tatiana Moskalkova de lui fournir les listes des Ukrainiens réfugiés en Russie afin de travailler avec la Croix-Rouge pour leur rapatriement: «Zéro réponse de sa part et de la part du CICR».

Le CICR réfute

Interrogé par l'AFP, le CICR a «fermement rejeté ces fausses accusations» en assurant une nouvelle fois ne pas «effectuer d'évacuations forcées» et en rappelant que l'organisation avait «facilité le passage volontaire de civils et de blessés en toute sécurité vers d'autres villes ukrainiennes».

L'organisation a confirmé «avoir exploré la possibilité d'ouvrir un bureau à Rostov-sur-le-Don» afin «d'alléger les souffrances des personnes touchées par le conflit armé».

«Construire et entretenir un dialogue avec les parties d'un conflit est essentiel pour avoir accès à toutes les personnes affectées et obtenir les garanties de sécurité nécessaires pour que nos équipes apportent une aide vitale.»
Le CICR

Le CICR a également dit avoir eu mercredi «une réunion positive et constructive» avec la chargée des droits humains ukrainienne et avoir «répondu aux préoccupations des autorités sur ces questions de manière bilatérale et confidentielle».

Les autorités ukrainiennes accusent régulièrement l'armée russe d'amener des civils ukrainiens de force vers la Russie. (ats/afp/svp)

La guerre en Ukraine en images
1 / 18
La guerre en Ukraine en images
Un bâtiment en flammes après un bombardement russe, Kiev.
partager sur Facebookpartager sur X
Ces Ukrainiennes se moquent des soldats russes
Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
L'ancien maire de New York Rudy Giuliani a encore des ennuis
L'ex-avocat personnel de Trump fait partie du panel de 18 personnes inculpées par l'Etat de l'Arizona, dans le cadre d'une tentative d'inverser les résultats de l'élection présidentielle de 2020.

Parmi les personnes inculpées, outre Rudy Giuliani? 11 républicains locaux, ainsi que sept autres personnes en dehors de l'Etat. Citons notamment, selon le Washington Post, l'ancien chef de cabinet de la Maison Blanche de Donald Trump, Mark Meadows, les avocats Jenna Ellis et John Eastman, le conseiller de campagne Boris Epshteyn.

L’article