Le temps presse. Il ne reste plus que quelques jours de travail d'ici la fin de l'année. Ils devraient être mis à profit pour vérifier les comptes bancaires, les plans de prévoyance, les assurances, les abonnements et bien d'autres choses encore. Car il est tout à fait possible d'économiser de l'argent et des impôts.
En plus des cotisations à l'AVS et à la caisse de pension, les personnes actives peuvent également verser chaque année un montant dans leur prévoyance privée, appelée pilier 3a. Le montant maximum est de 7056 francs pour les employés pour l'année en cours. Les personnes actives sans caisse de pension peuvent verser jusqu'à 20% de leur revenu net, mais au maximum 35 280 francs.
Les cotisations 3a peuvent être intégralement déduites du revenu imposable. Pour cela, le paiement doit être arrivé sur le compte de prévoyance au plus tard le 31 décembre 2023. Même si le pilier 3a est en fait destiné à la constitution d'un capital de prévoyance, la plupart des employés effectuent ce versement pour économiser des impôts.
Les fonds 3a sont ensuite imposés lors de la clôture du compte, c'est-à-dire au plus tard lorsque l'âge de l'AVS est atteint. Les experts recommandent donc de gérer plusieurs comptes 3a. Cela permet de les répartir sur plusieurs années et de les liquider de manière moins lourde sur le plan fiscal. Les hommes peuvent retirer leur «premier» compte 3a au plus tôt à 60 ans, les femmes à 59 ans – sachant que l'âge de retrait des femmes sera progressivement porté à 60 ans à partir de 2024 en raison de la dernière révision de l'AVS. En règle générale, le «dernier» compte 3a doit être liquidé au plus tard l'année du départ à la retraite AVS.
Les personnes qui travaillent au-delà de l'âge de la retraite peuvent continuer à verser des fonds sur des comptes 3a pendant cinq ans au maximum – et si le seuil de la caisse de pension n'est pas atteint, même des montants plus élevés, comme le souligne Karl Flubacher de VZ Vermögenszentrum.
Le rachat d'une caisse de pension permet aux assurés d'améliorer, à moyen et long terme, leur avoir de vieillesse et par conséquent leur rente. A court terme, ils peuvent surtout économiser des impôts. Les rachats sont surtout intéressants dans les années précédant la retraite, comme l'explique Flubacher:
Flubacher recommande à tous les assurés de se renseigner auprès de leur caisse de pension sur le montant maximal qu'ils peuvent verser volontairement. Pour économiser des impôts, ce montant ne devrait pas être versé en une seule fois, mais de manière échelonnée sur plusieurs années.
En même temps, l'expert VZ met en garde: après un rachat, aucun argent ne peut être retiré de la caisse de pension sous forme de capital pendant trois ans. Celui qui veut retirer au moins une partie du capital au moment de la retraite ne peut donc plus effectuer de rachats volontaires au moins trois ans avant.
Pour des raisons fiscales, les gens qui possèdent un bien immobilier et qui doivent le transformer devraient si possible répartir les travaux sur deux ans, explique Flubacher. En raison de l'effet de la progression, il est généralement préférable de pouvoir déduire deux fois 30 000 francs plutôt qu'une fois 60 000 francs.
Seuls les travaux de maintien de la valeur, comme la rénovation de la façade ou du toit, peuvent être revendiqués. La date de la facture est ici déterminante. Les propriétaires d'immeubles qui sont actuellement en train de rénover peuvent essayer de recevoir une partie des factures des entreprises exécutantes encore en 2023.
En règle générale, c'est le lieu de résidence au 31 décembre qui est déterminant pour la facture fiscale de l'année écoulée. Si vous déménagez de toute façon dans un lieu fiscalement plus avantageux, vous devriez le faire officiellement avant la fin de l'année, conseille l'expert VZ Flubacher.
Inversement, si vous souhaitez déménager dans un endroit plus cher du point de vue fiscal, vous devriez attendre janvier 2024 pour vous inscrire.
Il est désormais trop tard pour changer de caisse maladie pour l'assurance de base obligatoire. Il est néanmoins possible de faire des économies, par exemple en adaptant le rythme de paiement. La plupart des caisses accordent un rabais aux assurés qui paient leurs primes semestriellement ou même annuellement au lieu de les payer mensuellement. Celle-ci varie entre 0,4 et 2%. Il peut donc être intéressant de se renseigner auprès de sa caisse maladie.
Les gens qui souhaitent désormais une facture annuelle ou semestrielle doivent l'annoncer à leur caisse maladie au plus tard le 1ᵉʳ janvier, comme l'explique Christophe Kaempf de l'association de caisses Santésuisse. Les personnes qui ne respectent pas ce délai peuvent passer à une facture semestrielle en milieu d'année. Le délai pour ce faire expire le 1ᵉʳ juillet.
Avant la fin de l'année, il vaut également la peine de jeter un coup d'oeil aux assurances complémentaires. Benjamin Manz du portail de comparaison Moneyland explique:
Si la limite annuelle n'est pas encore atteinte, il peut être judicieux de recourir aux prestations cette année encore. Les contributions aux lentilles de contact, aux lunettes ou aux semelles orthopédiques en sont des exemples.
Tout ne doit pas être fait pendant l'année en cours, il y a aussi des choses qui peuvent être reportées à l'année prochaine. Mais il serait peut-être bon de faire le point pendant les fêtes, par exemple sur les conditions de ses comptes bancaires. Dans ce domaine, les connaissances sont plutôt modestes, comme l'a récemment révélé la dernière étude sur le retail banking de la Haute école de Lucerne. Selon cette étude, les épargnants ne connaissent pas le taux d'intérêt de leur propre compte d'épargne.
Une erreur, car maintenant que l'ère des taux d'intérêt nuls et négatifs est terminée, les banques paient à nouveau des intérêts sur l'épargne. Les différences entre les banques sont considérables, explique Manz, expert de Moneyland. Les clients ne devraient pas se contenter de taux d'épargne trop bas. «On peut ouvrir un autre compte d'épargne sans trop d'efforts.» Et il ajoute:
Il existe bien sûr d'autres options d'épargne et de placement, souvent plus intéressantes. Les comptes à terme et les obligations de caisse, par exemple, offrent généralement des taux d'intérêt plus élevés que les comptes d'épargne. Il y a toutefois un inconvénient:
Actuellement, il recommande des durées aussi courtes que possible, notamment parce que les intérêts n'augmentent pas fortement avec l'allongement de la durée.
Comme pour les comptes d'épargne, les différences sont importantes en matière d'assurance. Il vaut la peine de comparer les primes:
L'expert de Moneyland conseille également de s'assurer que l'on n'est pas assuré à double. Il arrive par exemple que certains souscrivent une assurance voyage séparée alors qu'ils sont déjà assurés par leur carte de crédit. Les assurés ne devraient être ni sous-assurés ni sur-assurés, ajoute Manz. Cela signifie également que les assurances inutiles peuvent être résiliées.
Comme pour les assurances, la majorité de la population suisse n'exploiterait pas son potentiel d'économies sur les abonnements télécoms. Là aussi, l'expert de Moneyland recommande de comparer les différentes offres. Dans certaines circonstances, les abonnés pourraient négocier de meilleures conditions auprès de leur opérateur télécom actuel, explique Manz.
En outre, Manz conseille de contrôler régulièrement tous les abonnements de streaming et les applications payantes qui, pour beaucoup, continueraient à fonctionner sans que l'on s'en aperçoive. L'avantage des abonnements de streaming est que la plupart d'entre eux peuvent être résiliés à relativement court terme si nécessaire.
Les dons à des organisations d'utilité publique exonérées d'impôts ayant leur siège ou une filiale en Suisse peuvent être déduits de l'impôt fédéral direct et dans la plupart des cantons jusqu'à concurrence de 20% du revenu net et même de manière illimitée dans le canton de Bâle-Campagne, comme l'ajoute Flubacher du Vermögenszentrum. Faire un don, c'est donc non seulement faire le bien, mais aussi économiser des impôts.
(Traduit et adapté par Chiara Lecca)