International
Afghanistan

Afghanistan: un meurtrier exécuté en public dans un stade

Afghanistan: un meurtrier exécuté en public dans un stade

An Afghan boy sits on the hill overlooking the IDP camp near Qala-e-Naw, Afghanistan, Tuesday, Dec. 14, 2021. Severe drought has dramatically worsened the already desperate situation in Afghanistan fo ...
Un camp près de Qala-e-Naw, en Afghanistan, en 2021. C'est là qu'un homme condamné pour meurtre a été exécuté.Image: AP
Les talibans ont procédé jeudi à une nouvelle exécution publique dans un stade du nord-ouest de l’Afghanistan, la onzième depuis leur retour au pouvoir en 2021. L’homme, condamné pour double meurtre, a été abattu devant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs, relançant les appels de l’ONU à un moratoire sur ces pratiques contraires au droit international.
16.10.2025, 17:5116.10.2025, 17:51

Un homme a été exécuté jeudi matin dans un stade bondé du nord-ouest de l'Afghanistan, portant à 11 le nombre de condamnés tués publiquement depuis le retour des talibans au pouvoir en 2021, selon un décompte de l'AFP.

La Cour suprême a annoncé dans un communiqué qu'un homme condamné pour deux meurtres avait été tué à Qala-I-Naw, la capitale de la province de Badghis, «en présence d'habitants» de la ville.

La veille, les autorités avaient appelé sur les réseaux sociaux les habitants à «participer à l'événement», tout en interdisant, comme à leur habitude, tout appareil photo ou téléphone portable pour empêcher la diffusion d'images. D'après un correspondant de l'AFP sur place, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont assisté à l'exécution.

L'homme a été tué de trois balles tirées par la famille des victimes après qu'elle a refusé de lui pardonner, en vertu du principe islamique de «qisas», ou loi du talion, selon cette source. Si les exécutions publiques étaient courantes sous le premier pouvoir taliban, entre 1996 et 2001, celles-ci ont été drastiquement réduites depuis leur retour à Kaboul à l'été 2021.

Appel à la communauté internationale

A Genève, l'ONU a condamné l'exécution publique qui viole le droit international. Sur les réseaux sociaux, le Haut commissaire aux droits de l'homme Volker Türk a appelé les talibans à un moratoire sur toutes les exécutions.

Jusqu'à présent, 10 hommes avaient été tués par balles dans diverses provinces du pays, dont quatre en une seule journée en avril. «Les talibans mènent des exécutions publiques à répétition, or c'est une violation flagrante de la dignité humaine et du droit international», alertait en avril l'ONG Amnesty International, exhortant la communauté internationale à faire pression sur Kaboul pour que cessent ces châtiments.

Depuis août 2021, les autorités procèdent régulièrement à des flagellations publiques pour d'autres crimes, comme le vol, l'adultère ou la consommation d'alcool.

Les ordres d'exécution sont signés par le chef suprême des talibans, l'émir Hibatullah Akhundzada, qui vit reclus dans son fief méridional de Kandahar et gouverne le pays par décrets ou instructions. (mbr/ats)

Un jaguar blessé par balles a été sauvé de la noyage au Brésil
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
As-tu quelque chose à nous dire ?
As-tu une remarque pertinente ou as-tu découvert une erreur ? Tu peux volontiers nous transmettre ton message via le formulaire.
0 Commentaires
Votre commentaire
YouTube Link
0 / 600
Le règne de Poutine pourrait prendre fin à cause de cette crise
Inflation, crises du pétrole et de la pomme de terre: l'image de chef tout-puissant du Kremlin, longtemps autoentretenue par Vladimir Poutine, vole en éclats. Le pouvoir du président russe est-il en train de vaciller?
Depuis un quart de siècle, Vladimir Poutine se donne l’image d’un chef tout-puissant. Il ne s'affiche désormais plus torse nu, mais ses médias d’Etat continuent de cultiver le mythe d’un président infaillible. Quand quelque chose tourne mal, ils l’ignorent ou en font porter la faute à ses subalternes, jusqu’à ce que Poutine, dans sa «grande sagesse», vienne corriger leurs erreurs.
L’article