Depuis la tentative d'assassinat contre Donald Trump, samedi peu après 18 heures, l'efficacité du Secret Service est pointée du doigt. Pourquoi le tireur a-t-il pu se hisser sur un toit d'aussi près? Pourquoi aucun agent ne l'a-t-il neutralisé avant les tirs? L'enquête en cours pourrait bientôt révéler de nouveaux détails sur cet attentat qui a déjà marqué l'histoire des Etats-Unis.
En revanche, le même Secret Service semble avoir pris largement les devants en ce qui concerne l'établissement hospitalier qui a accueilli Trump et son oreille cassée dans la soirée.
Si ce «quelque chose» est hélas survenu samedi dernier, le plan d'urgence en question est rangé soigneusement dans un tiroir de l'hôpital et du Secret service depuis plusieurs années déjà. Pourquoi? Simplement parce ce n'est pas la première fois que l'ex-président organisait un meeting à Butler (Pennsylvanie), une ville et un comté acquis à la cause républicaine. Sans oublier que le moindre déplacement d'un ancien président requiert une préparation quasi militaire.
Sachez déjà que l'itinéraire entre le lieu du drame et l'hôpital, qui se parcoure en treize minutes chrono (enfin... quand on ne transporte pas un candidat à la Maison-Blanche visé par un attentat), a été vidé de son trafic.
Et le fameux plan secret comporte un point crucial: l'évacuation partielle de l'hôpital. Selon CBS News, il s'est déroulé «environ trois heures» entre le coup de fil lancé par l'entourage de Trump et la fin de la sécurisation de l'hôpital. Une fois la quinzaine de véhicules noirs et blindés devant les portes des urgences, plus personne n'était autorisé à entrer ou sortir de l'établissement et les ambulances étaient déviées vers d'autres structures médicales.
L'urgentiste Dave Rottinghaus, qui a témoigné au micro de CBS News lundi, a précisé que «malgré l'identité atypique du blessé, tout le personnel a fait de son mieux, comme toujours ici, en se concentrant sur la blessure sous leurs yeux». Si l'urgentiste en question a dû quitter une remise de diplôme pour soigner le bobo de Donald Trump, il n'est pas le seul à avoir bousculé ses plans.
Comme s'il fallait justifier la nature exceptionnelle de l'accueil de ce patient de luxe, la directrice a également cru bon d'offrir quelques détails cocasses aux médias locaux et notamment le fait qu'elle participait à un enterrement de vie de jeune fille quand le coup de feu a retenti dans la ville.
Durant l'intervention, étant donné que l'hôpital était sous un confinement strict, il a fallu s'occuper des patients lambda en mode DIY: «Les patients qui sont arrivés durant l'intervention sur Donald Trump ont été soignés à l'extérieur de l'hôpital, devant les portes d'entrée, avant d'être renvoyés chez eux».
Enfin, la question que tout le monde se pose: il est sympa Mister Trump? «Il a été très aimable, très reconnaissant, remerciant le personnel pour les excellents soins qu'il a reçus», conclut Karen Allen au média local, apparemment touchée par le drame et rassurée de constater que tout s'est bien passé dans son établissement:
A voir la prestation réussie du célèbre blessé, lundi soir, au moment de son intronisation officielle lors de la convention républicaine, l'hôpital de Butler a effectivement fait son boulot correctement.